Africa-Press – Côte d’Ivoire. En marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Abidjan, la Côte d’Ivoire a mis en lumière l’un de ses projets phares: la Couverture Maladie Universelle (CMU). Ce dispositif ambitieux a été salué par Maxime Prévot, vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, en visite au village CMU de Wassakara dans la commune de Yopougon. Accompagné de plusieurs représentants d’institutions internationales, il a exprimé son admiration pour un système de santé « structuré, efficace et accessible », qui fait figure d’exemple sur le continent africain.
« Je suis sincèrement impressionné », a affirmé Maxime Prévot, évoquant notamment la prouesse logistique mise en place pour assurer un accès à un centre de soins dans un rayon de cinq kilomètres pour chaque citoyen.
Soulignant l’importance de la santé comme pilier fondamental du développement, le vice-Premier ministre a rappelé son expérience antérieure en tant que ministre de la Santé en Belgique. Il a mis en avant la nécessité d’un service public proche des citoyens: « Être à l’écoute des fragilités du quotidien est la vocation première de l’engagement politique. »
La Belgique, actionnaire de la Banque africaine de développement et partenaire historique de la Côte d’Ivoire, entend rester un acteur engagé dans l’accompagnement de ce type d’initiatives. Le ministre belge a réaffirmé cet engagement lors de son audience avec le Président Alassane Ouattara.
L’allocution du ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Maître Adama Kamara, a permis de mieux comprendre l’ampleur du projet CMU.
« Nous avons construit des ponts, mais surtout nous voulons bâtir des hommes en bonne santé », a-t-il déclaré en accueillant la délégation à Yopougon.
Il a insisté sur la philosophie du projet: inverser les rôles en amenant le service public vers les citoyens plutôt que l’inverse. Un principe qui, conjugué à la digitalisation et à l’utilisation d’outils mobiles, a permis d’inscrire près de deux tiers de la population ivoirienne en seulement quelques années.
« Ce que vous avez vu en est la preuve concrète », a ajouté Maître Kamara à l’intention de ses hôtes. Il a aussi salué la collaboration innovante avec la Banque mondiale, qui finance des campagnes de sensibilisation menées par des associations locales.
« Nos régions ont leurs spécificités, et une communication adaptée produit un impact bien supérieur à une communication standardisée », a-t-il insisté.
Tout en se réjouissant des progrès accomplis, Maître Kamara a lancé un appel appuyé à la communauté internationale, et notamment à la Banque mondiale, pour un soutien financier accru.
« Il n’y a jamais d’efforts excessifs lorsqu’il s’agit de venir en aide aux plus vulnérables », a-t-il martelé, espérant que la Belgique puisse jouer un rôle majeur dans le financement futur de la CMU.
Le ministre ivoirien a également exhorté les populations à adhérer massivement au dispositif, les assurant que les difficultés actuelles sont connues et prises en compte: « Ces obstacles ne seront bientôt plus qu’un souvenir.
Ces échanges marquent une étape importante dans la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Belgique, et témoignent de l’intérêt croissant des partenaires européens pour les initiatives de protection sociale sur le continent africain.
Le message est clair: dans un contexte mondial où les fragilités se multiplient, l’accès équitable à la santé devient un enjeu de stabilité, de développement et de dignité. La Côte d’Ivoire, à travers son modèle de CMU, se positionne comme un acteur exemplaire dans cette transformation.
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