
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Certes, nous sommes encore à deux ans de la CAN que le pays va abriter mais la découverte de ce qu’aucun stade en Côte d’Ivoire n’est conforme aux normes FIFA-CAF est une pilule très amère, difficile à avaler. Le gazon du stade Alassane Ouattara d’Ebimpé-Abidjan, pourtant déjà réceptionné est impraticable.
En prévision des matchs éliminatoires de la prochaine coupe du monde, sur la propre initiative de la Côte d’Ivoire, une délégation de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est rendue à Yamoussoukro en vue de témoigner de ce que ce nouveau joyau architectural répond aux normes pour abriter les matchs des éléphants. Et là, nouveau camouflet. La décision de la CAF est sans appel : le beau stade de Yamoussoukro ne répond pas non plus aux exigences.
Le pays a été humilié et, face à l’accumulation de tant d’échecs et de fautes, le ministre des sports devrait situer les responsabilités, sanctionner les fautifs, à défaut de démissionner lui-même du gouvernement. L’amateurisme qui a caractérisé cette affaire de non-homologation des stades ivoiriens est insupportable. La crédibilité du pays aux yeux de la planète footballistique est entachée et personne ne veut assumer la responsabilité de cette gifle à un peuple fou de foot. Ailleurs, le ministre des sports aurait depuis démissionné. Mais chez nous en Afrique, il n’a même pas l’élégance de présenter des excuses à la nation. Cette Afrique-là, celle de la « je m’en foutaise » me répugne. Pourtant, d’après les premiers éléments de mon investigation, le Bureau National d’Étude Techniques et de Développement, le BNTD qui rassemble la crème des ingénieurs ivoiriens, avait émis les mêmes réserves que les critiques de la CAF. Une source au ministère ivoirien des affaires étrangères m’a également confirmé que la partie chinoise s’est plainte d’avoir été obligé de livrer un stade inachevé l’année dernière, pressé par un ministre des sports visiblement plus préoccupé à baptiser un beau stade au nom du président de la république que par la fonctionnalité de l’ouvrage.




