« Le Réveil des Eléphants », sur Canal+ Sport : quand la Côte d’Ivoire se met à rêver de Coupe du monde de rugby

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« Le Réveil des Eléphants », sur Canal+ Sport : quand la Côte d’Ivoire se met à rêver de Coupe du monde de rugby
« Le Réveil des Eléphants », sur Canal+ Sport : quand la Côte d’Ivoire se met à rêver de Coupe du monde de rugby

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En 1995, la Côte d’Ivoire devenait le premier pays d’Afrique noire à participer à une Coupe du monde de rugby. Un « one shot » marqué par l’accident de l’ailier ivoirien Max Brito, qui se retrouve paralysé à vie à la suite d’un choc lors du match contre les Tonga. Un quart de siècle plus tard, les Eléphants – nom de l’équipe nationale – se sont mis en tête de réitérer l’exploit et de se qualifier pour le Mondial, organisé par la France en septembre 2023.

Personne n’y croit, à part eux… et Max Brito, devenu une légende dans son pays. Le staff a fait appel à lui pour motiver les troupes. En fauteuil roulant, il occupe une place centrale dans le documentaire qui retrace cette aventure avant tout humaine, en revenant sur les mois qui précédèrent le premier match couperet du 3 juillet 2021, contre la Namibie.

Le scénario, en forme de compte à rebours, débute à J − 122 justement par un entretien avec Max Brito, serein face aux images du jour où sa vie a basculé. « Ça a fait “crac”, c’est comme si on me débranchait, raconte-t-il. J’ai eu l’impression d’être éteint comme un sapin. » Puis le film oscille entre les terrains pelés d’Abidjan et les stades français. Ainsi, à Capbreton (Landes), lors d’un entraînement à J − 70 pour sélectionner les binationaux évoluant en France qui vont renforcer l’équipe ivoirienne – quel que soit le continent, les sessions se terminent par des danses et des chants.

Le stress monte

A J − 28, les dix-huit Ivoiriens venus de l’Hexagone retrouvent les treize présélectionnés Namibiens. Certains découvrent leur pays d’origine pour la première fois, comme Elias Coulibaly, 21 ans, étudiant en droit et joueur au Stade français. Issa Bassono, trois-quarts centre de 20 ans, invite, lui, à une déambulation dans le quartier de son enfance, où tous rêvent du Top 14.

Finalement, seuls vingt-cinq seront retenus. Lourde responsabilité pour Bakary Meité, 38 ans, capitaine des Eléphants, troisième-ligne à l’US Carcassonne. Pour obtenir le meilleur de ses joueurs, il va utiliser tous les moyens, y compris les plus extrêmes. Il offre, au passage, les séquences les plus drôles du film. Parmi elles, le réveil de l’équipe à 2 heures du matin par des militaires pour un échauffement de nuit ; ou encore une séance de cryothérapie d’anthologie. Néanmoins, à J − 10, on ne rit plus ; à J − 5, six hommes quittent le groupe ; à J − 1, le stress monte.

Voilà enfin le Jour J. « Je ne vous demande pas de jouer au rugby, les gars, je vous demande de tout laisser sur le terrain. » Les propos du capitaine s’appliquent au match contre la Namibie, en 2021, mais conviennent aussi à celui contre le Zimbabwe, en quarts de finale de la Coupe d’Afrique 2022 – retransmis en direct à la suite de ce documentaire. De l’autre côté de l’écran, gonflé à bloc, le téléspectateur aussi veut y croire.

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