Climat : de plus en plus d’espèces d’oiseaux menacées d’extinction

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Climat : de plus en plus d’espèces d’oiseaux menacées d’extinction
Climat : de plus en plus d’espèces d’oiseaux menacées d’extinction

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les oiseaux font partie des indicateurs du réchauffement climatique. Selon une étude mondiale, relayée par le journal anglais The Guardian, la moitié des 11 000 espèces de volatiles présents sur le globe verraient leur population baisser. Dans le même temps, seulement 6 % des espèces feraient face à une augmentation du nombre d’individus.

L’étude scientifique, publiée dans la revue Annual Review of Environment and Resources, révèle ainsi que 3 milliards d’oiseaux sont morts durant les dernières décennies. Un constat qui ne prend en compte que l’Amérique du Nord et l’Europe. Selon l’étude, dans ces régions tempérées et plus riches par rapport aux tropiques, jusqu’à 48 % des espèces connues pourraient voir leur population chuter, parfois jusqu’à l’extinction. Si des actions de conservation existent en direction de certaines espèces, l’étude dénonce l’absence de politique générale. Elle réclame un financement plus large pour « inverser le déclin mondial ».

Selon l’ONG Birdlife International, les oiseaux doivent être considérés comme les canaris « dans la mine de charbon ». Une référence à une pratique en vogue au XIXᵉ siècle qui consistait à mettre cet oiseau aux plumes jaunes au fond de la mine. Lorsque des émanations de gaz toxiques se produisaient, l’animal mourait. Pour Patricia Zurita, à la tête de Birdlife International, les oiseaux sont un « indicateur de la santé de notre planète compte tenu de leur sensibilité aux changements de l’écosystème et de leur omniprésence autour de la planète ».

Les espèces aquatiques vont mieux

Bien qu’elle soit largement pessimiste sur la situation de ces animaux, une lueur d’espoir est quand même mise en avant par l’étude. Ainsi, les populations d’oiseaux aquatiques ont vu leur effectif progresser de 13 % depuis 1970, selon les scientifiques.

Ce recensement est loin d’être anecdotique. En effet, une bonne santé de ces espèces est nécessaire pour que l’écosystème que nous connaissons puisse continuer d’être le même. Ce sont les oiseaux qui sont responsables, par exemple, de la dispersion de certaines graines. Un apport primordial pour assurer la reproduction de certaines plantes. En parallèle, certains volatiles sont aussi de très bons prédateurs et permettent de réguler les populations de nuisibles. S’ils venaient à disparaître, il s’agirait donc d’un véritable bouleversement dans le fonctionnement de notre planète.

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