Confusion entre un attroupement suite à un appel de politiciens et une manifestation politique, les juges en colère contre Amnesty international

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Confusion entre un attroupement suite à un appel de politiciens et une manifestation politique, les juges en colère contre Amnesty international
Confusion entre un attroupement suite à un appel de politiciens et une manifestation politique, les juges en colère contre Amnesty international

Africa-Press – Côte d’Ivoire.

Comme durant la dernière présidentielle où, au constat, elle avait confondu des casseurs avec des manifestants, la très respectée ONG Amnesty International, aurait-elle été à nouveau trompée par ses rapporteurs.

Les réactions de mécontentement de juges pleuvent depuis la publication d’un de ses communiqués au sujet de condamnation de supposés militants du PPA-CI.

En effet, des juges qui se sont confiés à KOACI après avoir craint pour leur sécurité suite à des appels à la mobilisation lancés par des cadres du parti de Gbagbo pour une simple convocation émise par l’un d’entre-deux, ne comprennent pas la confusion faite entre un attroupement à l’appel d’un parti politique et une manifestation politique en bonne et due forme (légale, ndlr).

En résumé des explications concordantes reçues, les 27 arrêtés avaient tout simplement bravé le cordon sécuritaire dressé par la police et la gendarmerie pour sécuriser le palais de justice.

Pour les juges logés au sein du palais, ils représentaient clairement une menace directe à leur endroit et de saccage des lieux. Que se serait-il passé si ces badauds n’avaient pas été empêchés par les forces de l’ordre est l’une des interrogations principales qui ressort des témoignages recueillis.

On nous explique également qu’en démocratie, en raison du principe fondemental de séparation des pouvoirs, on n’appelle pas à la mobilisation pour une simple convocation d’un juge, outre le fait que les convoqués, Damana Pickass et Ikpo Ladji, soit sortis libres après leur convocation.

En dehors des avocats qui bien évidemment étaient en droit de les accompagner, les autres, non munis de convocation, n’avaient rien à y faire, la menace qu’il représentait fut donc l’objet de leur arrestation et jugement dans un pays où le trouble à l’ordre public est puni de un à cinq ans d’emprisonnement.

Notons par ailleurs, que, comme bien souvent, ceux qui avaient appelé à cette mobilisation, Katinan Koné et Hubert Oulaye, n’ont pas été vus sur place jeudi dernier.

En sommes, pour les juges qui se sont confiés à KOACI, Amnesty international devrait examiner les causes et non les conséquences avant de publier ses rapports.

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