Occupation des forêts classées et changement climatique, un groupe de réflexion tire la sonnette d’alarme et interpelle le Premier ministre Patrick Achi

13
Côte d'Ivoire : Occupation des forêts classées et changement climatique, un groupe de réflexion tire la sonnette d'alarme et interpelle le Premier ministre Patrick Achi
Côte d'Ivoire : Occupation des forêts classées et changement climatique, un groupe de réflexion tire la sonnette d'alarme et interpelle le Premier ministre Patrick Achi

Africa-PressCôte d’IvoireLa Côte d’Ivoire ne compte aujourd’hui que deux millions d’hectares de forêts, c’est près de 90 % de moins qu’au début des années 60.

Ce sont 80 % des forêts de la Côte d’Ivoire qui ont disparu en un demi-siècle. De plus de 16,5 millions d’hectares à l’indépendance en 1960, le couvert forestier ivoirien est progressivement passé à environ 12 millions d’ha en 1970 puis à quatre millions en 2000.

Cette disparition progressive du couvert forestier ivoirien a plusieurs causes parmi lesquelles les occupants illégaux des parcs nationaux et des forêts classées du Pays.

Il ne se passe pas un seul jour en Côte d’Ivoire où des clandestins ne soient pas arrêtés dans des forêts réservées au domaine public de l’Etat.

Cette disparition du couvert forestier ivoirien et son corollaire de changement climatique a poussé un groupe de réflexion constitué de jeunes citoyens d’horizons divers (entrepreneurs, membres d’ONG, artistes) à interpeller le chef du gouvernement Patrick Achi.

Ce groupe de réflexion via une lettre ouverte transmise à KOACI interpelle le Premier ministre Patrick Achi à saisir le problème à bras-le-corps pour mener à travers des mesures idoines des actions concrètes pour freiner la destruction des forêts ivoiriennes.

Et après avoir sécurisé son patrimoine forestier, l’Etat devrait envisager d’entreprendre un grand projet d’agroforesterie dans le domaine rural. Le groupe de réflexion est toutefois disposé à vous accompagner pour la réussite de ce challenge qui est une affaire de tous.

Ainsi, ce groupe a décidé dans le cadre d’une action citoyenne, de tirer la sonnette d’alarme sur cette réalité et interpeller les autorités ivoiriennes sur l’urgence de prendre à bras-le-corps ce problème qui de plus en plus, alimente les inquiétudes tant ses effets se ressentent dans le quotidien de nos populations.

Se basant sur le rapport du REDD+ du 10 novembre 2016 sur l’analyse qualitative des facteurs de déforestation et de dégradation des forêts en Côte d’Ivoire, ce groupe fait savoir au Premier ministre que l’expansion agricole (la cacao culture en tête), l’exploitation de bois-énergie, la propagation des feux de brousse et la démographie, sont entre autres les sources du mal dans le milieu rural.

“Si l’on regarde de plus près le cas des espaces privilégiés de l’État tels que les parcs nationaux et les forêts classées, le problème est à chercher beaucoup plus loin. En réalité, les parcs nationaux ont été en partie pillés par des exploitants sans scrupule pendant les périodes de guerre qu’a traversée le pays quand les forêts classées sont pour leur part, abandonnées depuis 1992 à une gestion assez questionnable de la SODEFOR.”, affirme ce groupe de réflexion.

Selon lui, près de 50 % de la surface des forêts classées du pays (environ 2 millions d’hectares), est occupé illégalement par des agriculteurs.

“De tels exemples de gestion qui n’honorent pas les espoirs placés en la Société de développement des forêts, doivent interpeller les autorités pour que celles-ci prennent les décisions idoines.”, fait remarquer ces personnes.

Enfin, ce groupe de réflexion fait savoir au Premier ministre qu’il est aujourd’hui crucial pour l’Etat ivoirien de reprendre un total contrôle de ses forêts (parcs nationaux et forêts classées) et en faire l’état des lieux pour obtenir les aides inhérentes au rétablissement de l’équilibre de cet écosystème.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here