Africa-Press – Côte d’Ivoire. Malgré les assurances du Ministère des Transports, les acteurs des Véhicules de Transports avec Chauffeurs (VTC) ne cessent d’exprimer leurs préoccupations, après la prise du décret du 15 décembre 2021 par le Gouvernement, pour réglementer le secteur du transport urbain.
Pour rappel, ce texte stipule que, toute entreprise de transport exécutant un service de transport par VTC doit avoir des véhicules automobiles répondant à des conditions. Il s’agit notamment d’avoir un nombre de places de quatre à neuf personnes, y compris celle du conducteur ; des véhicules âgés, au moment de son utilisation pour réaliser l’activité de VTC, de cinq ans maximum à compter de sa première mise en circulation ; et d’avoir un moteur d’une puissance nette supérieure ou égale à 84 kilowatts ou 114 chevaux. Cette condition ne s’applique pas aux véhicules automobiles hybrides et électriques, précise-t-on.
Mais pour les acteurs du VTC, ce décret élimine de fait 90% de l’actuel parc automobile en Côte d’Ivoire et d’expliquer : « Le VTC, c’est minimum 40 000 emplois directs. Quand on regarde le texte tel qu’il est présenté aujourd’hui, il n’est pas du tout applicable. On nous demande d’avoir des véhicules de 114 chevaux, qui, sur le parc auprès des concessionnaires, commencent à partir de 14 millions de FCFA. »
Selon les acteurs des VTC, aucun investisseur ne mettra 14 millions FCFA pour acheter un véhicule.
Ils souhaitent que certains points de ce décret qui n’est pas forcément mauvais, doivent être améliorés afin que toutes les parties aient pour leur compte.
Donatien Kautcha, Abidjan
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