Désinformation et discours de division, un president de jeunes d’un village de Dabou, condamné à 2 ans de prison ferme

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Désinformation et discours de division, un president de jeunes d'un village de Dabou, condamné à 2 ans de prison ferme
Désinformation et discours de division, un president de jeunes d'un village de Dabou, condamné à 2 ans de prison ferme

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le tribunal de Dabou a rendu un verdict sévère ce mardi 18 février 2025, condamnant Lasme Claude Casimir, président des jeunes du village d’Ancien-Ousrou, à deux ans de prison ferme et à une amende de 500 000 francs CFA.

Le jugement fait suite à la diffusion d’une note vocale sur WhatsApp, dans laquelle l’accusé alertait les membres d’une plateforme de présidents de jeunesse sur des mouvements suspects près d’une mosquée de Dabou. Ses propos, jugés alarmistes et potentiellement tribalistes, ont été considérés comme une menace pour l’ordre public et la cohésion sociale.

Interpellé le 16 février, Lasme Claude Casimir a reconnu sans détour être l’auteur du message vocal. Il y déclarait, en langue locale, avoir observé des individus venant d’Abidjan avec des véhicules à plaques jaunes transportant des caisses dans des mosquées, appelant à la vigilance.

Bien qu’il ait présenté des excuses, le tribunal a estimé que ses propos, diffusés sur une plateforme influente, risquaient d’enflammer les tensions communautaires, surtout en cette période électorale sensible.

Le substitut résident de la section de Dabou, Koffi Kouamé Edouard, a souligné la gravité des faits, rappelant que la diffusion d’informations mensongères et les discours à connotation tribaliste sont sévèrement réprimés par le code pénal ivoirien. Les articles 179, 190, 231, 232 et 233, invoqués dans cette affaire, visent à protéger l’ordre public et à prévenir toute forme de désinformation pouvant menacer la paix sociale.

Ce verdict s’inscrit dans un contexte où les autorités judiciaires et politiques multiplient les appels à la prudence et à la responsabilité, notamment sur les réseaux sociaux. Le substitut résident a profité de cette occasion pour lancer un avertissement clair aux populations de Dabou et de sa région: toute action ou parole susceptible de compromettre la paix et la tranquillité publique sera sévèrement sanctionnée.

En cette année électorale, marquée par des enjeux politiques et sociaux sensibles, les autorités entendent maintenir un climat de stabilité et de dialogue.

Cette condamnation rappelle l’importance de la vigilance collective face à la désinformation et aux discours incendiaires, tout en soulignant le rôle crucial de la justice dans la préservation de l’unité nationale.

Les populations sont invitées à privilégier le dialogue et à éviter toute forme de propagation de rumeurs ou de messages pouvant diviser les communautés.

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