Africa-Press – Côte d’Ivoire. Opération de curetage ce jeudi sous la supervision du Ministre Bouaké Fofana à Abobo
Bouaké Fofana, ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité procédera au lancement officiellement ce jeudi l’opération de curage des ouvrages de drainage dans le cadre de la prévention des risques d’inondations en saison pluvieuse qui coûte 1 milliard chaque année à l’Etat. La cérémonie a eu lieu à Abobo avocatier dépôt 9 SOTRA.
Tous les ans, en préparation de la saison des pluies, le ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement procède à des opérations de curage des caniveaux, des canalisations d’eau pluviale.
« C’est un problème qu’on recommence tous les ans. Je lance un appel aux populations. Les caniveaux sont des ouvrages de drainage des eaux de pluies. Malheureusement, ils sont bourrés d’eaux usées. Si tout le monde respecte la loi, si tout le monde se comporte de façon responsable, quand il n’a pas plu à Abidjan, on ne devrait pas avoir de l’eau dans les caniveaux. Nous allons travailler de façon plus rattachée avec la mairie pour arrêter cet éternel recommencement. Nous avons fermé une arrivée d’eau usée. Beaucoup de maisons dans les parages n’ont pas de fosses septiques donc les eaux de leurs toilettes, les eaux de leurs cuisines, les eaux sales après le linge. Toutes ces eaux sont déversées dans les caniveaux. Or, ils sont pour rôle de prendre l’eau de pluie pour l’envoyer vers les exécutoires ou vers la lagune », a déploré, le ministre Bouakė Fofana.
Il a annoncé que dans quelques jours, le ministère passera à la phase de répression des populations qui ne veulent pas respecter la loi et se sont connectés sur les caniveaux.
« Nous allons passer dans quelque temps à la répression. La brigade d’assainissement et de salubrité du ministère, en coopération avec les polices municipales, nous serons obligés de visiter les maisons. Nous lisons faire tout le parcours et vérifier que ces maisons disposent de systèmes d’assainissement, donc de fosses septiques où vont les eaux de leur toilette, les eaux de leur cuisine. S’il n’y en a pas, la loi va s’appliquer dans toute sa rigueur. J’en appelle à nos compatriotes, à la responsabilité. Abobo est une commune importante, l’Etat fait beaucoup d’investissements, mais si les populations d’Abobo ne font pas leur part, ne respectent pas la loi, la ville ne va jamais être ce que nous souhaitons qu’elle soit », a prévenu, Bouaké Fofana.
À partir d’aujourd’hui, les opérations de curage vont se poursuivre, jusqu’à la grande saison des pluies. Selon le ministre, des amendes et des peines d’emprisonnement sont prévues pour les personnes qui contribuent à bourrer les caniveaux.
« Tant qu’on continue ce comportement, tout le poisson de la lagune devient un poison pour nous tous qui le consomme, il y a des problèmes de santé publique, nous respirons des odeurs, les enjeux de santé publique, d’environnement. L’Etat dépense beaucoup d’argent pour la collecte des ordures, pour la construction des ouvrages, les personnes qui les courent sont payés alors que ce caniveau est fait pour recevoir de l’eau propre, de l’eau de pluie qui coule normalement », a mentionné, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement.
La structure en charge de l’opération est l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD). Le Directeur du suivi de l’exploitation et de la qualité a ajouté que l’opération pré-saison des pluies consiste à curer et à entretenir les ouvrages de drainage pour restaurer leur capacité à évacuer les eaux de pluies, avant la saison des pluies.
« Le curage et l’entretien des ouvrages ont lieu en permanence sur toute l’année, mais avant la grande saison des pluies de janvier à mars. La grande saison des pluies commence en général à partir du mois de mai jusqu’en juillet avec un pic en juin. Ces ouvrages ne sont pas destinés à recevoir des ordures ménagères, des produits de toutes sortes, les raccordements anarchiques d’eau usée. Le code de l’assainissement arrive, nous passerons à la phase de répression. Ce n’est pas normal que chaque année, les travers de certaines personnes puissent mettre en mal nos budgets et nos plans d’actions », a conclu, le Directeur de l’ONAD.
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