Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le British Medical Journal, ou BMJ pour les intimes, s’est penché, dans son édition de Noël 2024, sur les contes de fées et le sommeil. Boucle d’or et les trois ours, Blanche Neige, La Princesse au petit pois et Peter Pan, ont été au coeur des cogitations. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, ces recherches n’abordent pas les bienfaits de raconter une histoire aux enfants avant le coucher, mais montrent comment les légendes merveilleuses explorent la question d’un bon dodo. En particulier, elles mettent en lumière la façon dont les récits préférés des plus petits abordent les bénéfices du repos, ou, à l’inverse, les conséquences d’un manque de sommeil.
Silence épais et noir intégral
Prenons l’exemple de Boucle d’or et les trois ours. Nous devons la première édition de ce conte, qui vient d’une légende écossaise, aux frères Grimm ; elle remonte à 1837. Elle évoque l’aventure d’une petite fille visitant la maison d’une famille de trois ours pendant qu’ils sont partis en forêt. Dans la version de Flora Annie Steel, le fillette goûte leur nourriture, essaye leurs sièges et enfin s’endort dans le lit de l’ourson. En effet, les deux autres lits, ceux des parents, ne lui étaient pas assez confortable. L’histoire montre ainsi que l’environnement joue un grand rôle dans le repos, un matelas adapté et douillet, une température ni trop élevée ni trop basse, un silence des plus épais et être dans le noir contribue donc à la qualité de la sieste de la blondinette.
Blanche Neige, est, quant à elle, originaire d’Allemagne et apparue en 1812 dans un recueil des frères Grimm. La variante de Walt Disney, Blanche Neige et les sept nains, décrit la fuite du château de celle-ci, sa belle-mère voulant la tuer pour devenir la plus belle du royaume, et sa rencontre avec les sept nains. Il est donc assez aisé de relier directement Dormeur, le plus fatigué de tous les nains, avec des troubles du sommeil. De plus, l’irritabilité, de Grincheux, les difficultés sociales de Timide, et les problèmes d’attention ou de maîtrise des mots dont souffrent Prof, peuvent être des conséquences d’une mauvaise nuit. Atchoum, l’éternel malade, dormirait mal lui aussi, en preuve, son système immunitaire affaiblit. Joyeux, lui, ronfle, un peu comme tous les autres nains d’ailleurs. Cela serait dû à leur petite taille entraînant une apnée obstructive du sommeil, pouvant le déranger et le réveiller nombreuses fois.
Différentes causes de troubles du sommeil
Pour La Princesse au petit pois, la relation entre un repos médiocre et un inconfort dans le lit est évidente. En effet, le conte danois de Hans Christian Andersen, paru en 1835, évoque la nuit horrible qu’elle vient de passer malgré les 20 matelas et 20 édredons sur lesquels elle est installée. Le petit pois enfouies sous les matelas l’a donc empêché de dormir. Ici, la princesse semble avoir un trouble du spectre de l’autisme, caractérisé dans l’histoire par une grande sensibilité sensorielle et des insomnies, l’incapacité à s’endormir rapidement ou à rester endormi. Le petit pois n’est donc pas la seule cause de son insomnie.
Enfin, l’oeuvre Peter Pan, de James Matthew Barrie, de 1902, dépeint un petit garçon vivant sur une île magique, où les enfants ne grandissent jamais, le Pays Imaginaire. Tout au long du mythe, des symptômes de parasomnies sont présents. Is incluent du somnambulisme, des terreurs nocturnes, représentées par les cauchemars de Peter Pan, ou encore des réveils confus pendant la nuit. Par ailleurs, ce trouble du sommeil, courant durant l’enfance, et dont les Garçons perdus souffrent certainement, peut être entraîné par le stress ou le manque de repos, causés ici par le Capitaine Crochet, ainsi que par une anxiété de séparation, tous ayant été abandonnés par leur famille.
Et c’est ainsi que les parents, au travers de contes pour enfants, peuvent leurs parler des conséquences d’un sommeil de mauvaise qualité et de l’importance de prendre soin de son environnement de repos.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press
