Le disque de débris autour de l’étoile Véga est étonnamment lisse

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Le disque de débris autour de l'étoile Véga est étonnamment lisse
Le disque de débris autour de l'étoile Véga est étonnamment lisse

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Située à environ 25 années-lumière, Véga est l’étoile principale de la constellation de la Lyre, visible au zénith en été. C’est l’une des plus brillantes dans notre ciel. C’est également une étoile jeune (350 millions d’années contre 4,5 milliards pour le Soleil) environ deux fois et demie plus massive que le Soleil et 40 fois plus lumineuse. Cependant, Véga n’a qu’une durée de vie d’un milliard d’années en raison de son intense combustion.

Un disque composé de particules fines

Les premières observations de Véga, menées dans les années 1980 avec le satellite IRAS, ont révélé un excès d’infrarouges autour de l’étoile, signature d’un disque de débris autour d’elle. Une observation qui donna une première indication quant à la façon dont les planètes pouvaient se former. En effet, il est désormais acquis que celles-ci sont modelées dans ce que les scientifiques nomment disques protoplanétaires.

En 2005, le télescope Spitzer a révélé que ce disque était étendu (160 milliards de kilomètres de diamètre) et composé de particules fines, issues de collisions entre petits corps, et distribué bien au-delà de la zone habitable de Véga. Aujourd’hui, grâce aux images infrarouges des télescopes James Webb et Hubble, la structure de ce disque est mieux connue et elle intrigue plus que jamais.

Les nouvelles images du James Webb et d’Hubble indiquent en effet que ce disque est presque complètement lisse et composé de particules qui sont en suspension, sous l’effet de la radiation intense de l’étoile. Cette radiation empêche ces particules de s’agglomérer, ce qui est la première étape de la formation des nouvelles planètes.

Et les résultats publiés dans l’Astronomical Journal indiquent également que les quelques gros morceaux qui pourraient éventuellement se former sont continuellement détruits par des collisions régulières. Les images révèlent également l’existence d’un espace vide, ou « gap », à environ 60 unités astronomiques (ua) de Véga. Ce gap pourrait être causé par l’influence gravitationnelle d’un corps invisible ou bien refléter une dynamique de poussière particulière.

Une structure particulière encore mal comprise

En comparaison, Fomalhaut, une autre étoile de type A, présente un disque circumstellaire entrecoupé d’espaces vides et de ceintures de débris, probablement sculptés par des planètes massives qui nettoient leurs orbites. Dans le cas de Véga, l’absence de perturbations comparables indique sans doute l’absence totale de corps planétaire autour d’elle, à l’exception de l’objet qui pourrait se situer à 60 ua mais qui n’a pas été observé. Les résultats confirment que le disque de Véga reste unique et défie les modèles standards.

L’idée de disques circumstellaires autour des étoiles remonte à Emmanuel Kant et au 18e siècle. Le philosophe suggérait déjà que des nuages de matière pouvaient entourer les étoiles, menant à la formation de planètes.

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