Africa-Press – Côte d’Ivoire. La capitale économique de la Côte d’Ivoire se prépare à accueillir, du 8 au 11 septembre 2025, la 2e Conférence internationale de la CEDEAO sur la fièvre de Lassa (ELFIC 2025), un événement de référence dans la lutte contre cette maladie virale hémorragique encore trop répandue en Afrique de l’Ouest.
Organisée par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), en partenariat avec plusieurs institutions nationales et internationales, cette rencontre de haut niveau rassemblera des scientifiques renommés, chercheurs, décideurs politiques, professionnels de la santé publique et acteurs communautaires autour d’un objectif commun: intensifier la riposte contre la fièvre de Lassa et les autres menaces épidémiques émergentes.
Placée sous le thème: « Au-delà des frontières: renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes », la conférence s’ouvrira par une cérémonie inaugurale présidée par le Premier Ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé.
Pendant quatre jours, les participants échangeront autour de thématiques majeures à travers des panels de haut niveau, des ateliers techniques, et des allocutions principales, portant notamment sur les dernières avancées en matière de vaccins et de diagnostics, l’engagement communautaire et la préparation locale, la surveillance épidémiologique et la coopération transfrontalière et les politiques de santé pour une riposte durable.
L’un des moments forts d’ELFIC 2025 sera un dialogue ministériel de haut niveau, co-présidé par le Directeur général de l’OOAS, Dr Melchior Athanase J. C. Aïssi, le Ministre de la Santé et de la Protection sociale du Nigéria, Pr. Muhammad Ali Pate, et le Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire, Pierre N’Gou Dimba.
Ce dialogue vise à aligner les priorités régionales pour la prévention et la riposte efficaces aux épidémies, tout en soutenant les pays les plus exposés.
La fièvre de Lassa reste une menace majeure en Afrique de l’Ouest. Elle cause des formes sévères de la maladie dans environ 20 % des cas, avec des atteintes graves du foie, de la rate et des reins. L’absence de vaccin homologué ou de traitement antiviral approuvé accentue son impact socio-économique, notamment dans les zones rurales vulnérables.
Pour le Dr Aïssi, ELFIC 2025 est une opportunité stratégique: « Cette conférence est un appel à l’action pour relever les défis persistants liés à la fièvre de Lassa, en faisant progresser la recherche, les diagnostics et les solutions dirigées par les communautés, tout en renforçant les stratégies de préparation et de riposte face aux maladies zoonotiques. »
En marge des panels scientifiques, ELFIC 2025 proposera, une exposition de solutions innovantes développées par des institutions de recherche, ONG et partenaires privés, des sessions de réseautage pour favoriser la coopération régionale et internationale, et des discussions sur le financement durable de la riposte sanitaire.
Parmi les partenaires attendus, figurent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), la KfW (banque de développement allemande), ainsi que plusieurs ministres de la Santé des États membres de la CEDEAO.
En réunissant science, politique et communauté, ELFIC 2025 s’impose comme un tournant dans la lutte contre la fièvre de Lassa. Elle vise à accélérer la transition de la recherche vers des politiques de santé publique concrètes, au service des populations les plus exposées.
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