Pêche et aquaculture, les Halieutes dénoncent des pratiques malsaines au sein du MIRAH et exigent l’application de leur traitement particulier

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Pêche et aquaculture, les Halieutes dénoncent des pratiques malsaines au sein du MIRAH et exigent l'application de leur traitement particulier
Pêche et aquaculture, les Halieutes dénoncent des pratiques malsaines au sein du MIRAH et exigent l'application de leur traitement particulier

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le bureau exécutif national du Syndicat national des Halieutes de Côte d’Ivoire avec à sa tête, le Secrétaire général, le Lieutenant Adou Koffi était face à la presse, ce samedi 14 septembre 2024 au siège de la centrale humanisme. Il a, à cette occasion, affirmé que la filière Halieutique traverse une grave crise qui se justifie par le désintérêt affiché des autorités du ministère des ressources Animales et halieutiques MIRAH vis-à-vis du secteur pêche et aquaculture.

En effet, depuis quelques jours, il est observé des périodes de repos biologique. Mais à en croire le Secrétaire général, en dépit des tapages médiatiques faits autour de cette activité, « certains non nationaux auraient été surpris en pleine activité en violation de cette mesure gouvernementale et seraient en complicité avec des conseillers pêche du cabinet ».

Au cours de cette rencontre, le Lieutenant Adou Koffi a dénoncé, l’absence d’un traitement particulier des Halieutes de Côte d’Ivoire, « également la marginalisation des acteurs du secteur privé de la pêche et de l’aquaculture ».

Conséquence de ce désintérêt affiché, comme mentionné par le SG, l’on assiste à un « brigandage des prérogatives du MIRAH par des ministères frères, une difficulté d’encadrer, de protéger et conserver convenablement la ressource halieutique et les acteurs de la pêche. Il est également impossible d’évaluer le stock des ressources halieutiques selon les normes. L’on note un manque de personnes ressources fiables comme décideurs et on assiste à des manquements graves de la hiérarchie vis-à-vis de nos obligations”.

« Avec de telles pratiques, comment ne pas connaître de mauvais résultats d’autosuffisance en protéine observés chaque année ? Encore, les engagements de notre ministre ne semblent pas connaître un début d’application. Pire, les recettes telles que les licences de pêche, agréments, taxes sur l’importation et l’exportation des DAOA et autres, sont sans traces. Trois Corps de métiers exerçant au MIRAH, mais seulement un seul corps s’accapare tout dans un désordre total. Ce secteur a un potentiel indéniable, mais est pris en otage par des décideurs véreux et sans pitié, prêts à tout pour des intérêts personnels. Tous ces constats qui ne sont que des parties visibles de l’iceberg, justifient aisément que la filière a urgemment besoin d’être restaurée en la ramenant sans condition au ministère des eaux et forêts », a ajouté, le Lieutenant Adou Koffi.

Il prévient que, les agents de la pêche et de l’aquaculture et les acteurs de la filière travaillant dans les conditions difficiles et ne bénéficiant d’aucune considération ne sauraient être tenus pour « bouc-émissaire dans la collecte des recettes et des atermoiements de décideurs détenteurs d’obligations ».

« Au contraire, il est impérieux et nécessaire de rattacher le MIRAH à un autre Ministère pour protéger l’image du pays et garantir la dignité et l’honneur des agents tout le temps ignorés », a-t-il souligné.

Face à ces différentes préoccupations soulevées, le SYNHACI exige, la validation et le traitement particulier des Halieutes, la nécessité de l’organisation des états généraux de la filière Halieutique et la mise en place d’un comité de concertation et de suivi de l’application des résolutions.

« Faute de quoi, le SYNHACI après cette conférence de presse, se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux (à travers des séquences vidéo pour dénoncer les comportements et actes qui déshonorent l’administration publique en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, pour la satisfaction de nos exigences », a conclu, le SG du SYNHACI.

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