Plateau, marche des étudiants de l’école régionale d’agriculture pour interpeller le ministre d’État Adjoumani, les manifestants dispersés

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Plateau, marche des étudiants de l'école régionale d'agriculture pour interpeller le ministre d'État Adjoumani, les manifestants dispersés
Plateau, marche des étudiants de l'école régionale d'agriculture pour interpeller le ministre d'État Adjoumani, les manifestants dispersés

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ce lundi 22 avril 2024, le quartier des affaires du Plateau a été le théâtre de manifestations des étudiants de l’École Régionale d’Agriculture (ERA-SUD) de Bingerville.

Comme sur place constaté par KOACI, les étudiants ont pris d’assaut les rues, déterminés à se faire entendre. L’objectif de leur marche était clair: interpeller le ministre d’État Kobenan Adjoumani et le directeur général de l’INFPA pour faire entendre leurs revendications.

Malgré les tentatives des forces de l’ordre pour les disperser à l’aide de gaz lacrymogènes, les étudiants ont maintenu leur position, refusant de reculer. Leur détermination témoigne de l’ampleur de leur frustration et de leur détermination à voir leurs demandes satisfaites.

À la source de cette agitation se trouve un conflit profondément enraciné dans les aspirations professionnelles des étudiants. Ils exigent une intégration automatique dans la fonction publique, sans avoir à passer par les épreuves concours habituelles. Cette demande, bien que surprenante pour certains, est ancrée dans leur vision d’une insertion professionnelle immédiate après leur formation.

Cependant, cette journée n’est pas un incident isolé. De récents affrontements à Bingerville ont mis en lumière les tensions croissantes entre les étudiants et les autorités. Le samedi 20 avril dernier, des scènes de violence ont éclaté, mettant en danger la sécurité publique et perturbant le bon déroulement des examens. Les dommages causés aux biens publics et privés témoignent de la gravité de la situation, laissant un climat de méfiance et de frustration dans leur sillage.

Face à cette escalade de violence, les autorités de l’INFPA ont pris des mesures drastiques pour rétablir l’ordre. Toutes les écoles affiliées à l’institut ont été fermées, dans l’espoir de calmer les tensions et de restaurer la confiance. De plus, les meneurs des manifestations ont été identifiés et appréhendés, avec des conséquences potentiellement graves, y compris l’exclusion définitive.

Cette crise met en lumière les défis complexes auxquels sont confrontés les systèmes éducatifs et les institutions publiques en Côte d’Ivoire. Les aspirations légitimes des étudiants à une transition fluide vers la vie professionnelle se heurtent souvent aux réalités bureaucratiques et aux contraintes budgétaires. Dans leurs revendications , les responsables de ce mouvement de protestation estiment qu’il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et constructif pour trouver des solutions durables à ces problèmes.

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