Africa-Press – Côte d’Ivoire. Plus de 120 nouvelles recrues ont été radiées des écoles de Gendarmerie d’Abidjan et de Toroguhé, à l’issue de tests de contre-visite effectuées vendredi 13 juin, ayant révélé la consommation de substances illicites.
Des informations circulantes accusent la Croix-bleue de Côte d’Ivoire d’avoir fait des contre-tests sur les 120 élèves radiés des écoles de la Gendarmerie nationale testés positifs à la drogue.
Une accusation que rejette l’institution. Son Directeur Dr Samedi Djé Bi, a formellement démenti lundi 23 juin 2025, à Abidjan, rapporte-t-il.
« Nous n’avons pas été contactés pour effectuer des tests à l’entrée. Nous ne pouvons pas nous permettre d’en réaliser à la fin du processus, au risque d’aller à contre-courant de la décision de l’État de Côte d’Ivoire. Nous sommes partenaires des autorités, et placés sous la tutelle du ministère de la Santé », a-t-il déclaré rapporte un confrère.
Dr Samedi Djé Bi a précisé qu’une parente d’élève, Mme Gouleyi, s’était effectivement présentée au centre pour évoquer le cas de son enfant mais qu’il lui a été signifié le fait qu’il n’était pas du ressort de sa structure de remettre en cause la décision prise par le ministère de la Défense.
« Un test peut se révéler positif à une date donnée, puis devenir négatif quelques jours plus tard. Cela dépend de la durée de vie des substances dans l’organisme, exemple, la cocaïne reste détectable pendant environ trois jours, le tabac un jour et demi, l’héroïne jusqu’à une semaine, et le cannabis entre 30 et 45 jours. Scientifiquement, il est donc impossible que la Croix-Bleue puisse aller à contre-courant de la décision prise par le ministère de la Défense », a -t-il renchérit.
Le médecin a rappelé que la Croix-Bleue est avant tout une structure d’aide aux personnes confrontées à l’usage de substances addictives, avec une mission de traitement, de réhabilitation et de réinsertion.
« Si des jeunes issus de ces écoles rencontrent des difficultés avec les substances, leurs parents peuvent venir nous consulter pour un accompagnement thérapeutique. Ce n’est en aucun cas pour contrecarrer les décisions du ministère de la Défense », a-t-il précisé.
Pour rappel, la Croix-bleue est une organisation humanitaire à vocation sociale, présente en Côte d’Ivoire depuis 1930.
Elle se consacre à la lutte contre les addictions, qu’elles soient liées à des substances ou non, en accompagnant les personnes concernées jusqu’à leur réinsertion sociale.
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