Africa-Press – Côte d’Ivoire. Plus important encore que de perdre du poids, il faut particulièrement veiller à ne pas en reprendre après un régime. C’est en substance ce qu’on peut retenir de deux études publiées ensemble dans Nature, qui ont observé la répercussion sur le système immunitaire d’un effet “yo-yo”.
Plaques d’athérome
Les expériences menées sur des souris modèles par les deux équipes montrent que l’alternance entre des régimes riche et pauvre en graisses “augmente considérablement l’athérosclérose par rapport à un régime riche en gras continu”, selon Kate Townsend Creasy, professeure en sciences de la nutrition à l’Université de Pennsylvanie (États-Unis), coauteure de l’une des études.
Pour rappel, l’athérosclérose est une affection inflammatoire chronique dans laquelle le cholestérol et des cellules immunitaires s’accumulent dans les parois des artères, entraînant la formation de plaques d’athérome pouvant obstruer la circulation sanguine, voire provoquer un infarctus ou un AVC lorsque ces plaques se détachent et bouchent un vaisseau sanguin.
Déséquilibres dans l’activité du système immunitaire
Dans les deux études, aux protocoles pourtant différents, les chercheurs ont constaté une accélération importante de la formation de ces plaques lorsque les souris reprenaient un régime riche en graisses après une diète. En cause ? Des déséquilibres dans l’activité du système immunitaire provoqués par les changements d’alimentation des rongeurs. La réexposition à un régime riche en gras entraîne la production d’une protéine inflammatoire et la baisse du nombre de macrophages.
Deux processus qui expliquent la croissance soudaine des plaques d’athérome. “À quelques exceptions près, la plupart des données issues de l’athérosclérose chez la souris sont valables chez l’humain “, prévient Kate Townsend Creasy.
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