Africa-Press – Djibouti. J’ai eu l’honneur de représenter La Nation et, au-delà, mon pays, à l’occasion du 61e programme de formation des journalistes africains, qui s’est tenu au Caire du 13 août au 3 septembre 2025. Trois semaines riches en apprentissages, en rencontres et en découvertes, qui m’ont profondément marquée et renforcée dans ma vocation de journaliste.
Organisé conjointement par l’Union des journalistes africains, le Conseil suprême de régulation des médias d’Égypte et le ministère égyptien des Affaires étrangères, ce programme a rassemblé 21 journalistes venus de 18 pays africains, ainsi que cinq confrères égyptiens issus des principaux médias locaux. Nous étions donc un groupe pluriel, riche de nos histoires, de nos contextes et de nos visions, réunis par une passion commune: celle d’informer avec rigueur et responsabilité.
Un programme dense, entre formation et immersion culturelle
Le contenu de la formation alternait entre conférences académiques animées par des professeurs d’université égyptiens, ateliers pratiques et visites professionnelles dans les rédactions les plus réputées du pays. Chaque session était l’occasion de réfléchir aux défis de notre métier: la transformation numérique, la lutte contre la désinformation, la responsabilité sociale du journaliste. J’ai particulièrement été marquée par l’approche participative des cours. Nous n’étions pas seulement spectateurs: chacun d’entre nous a pu partager ses réalités professionnelles, confronter ses méthodes de travail et échanger des conseils pratiques.
La partie pratique nous a conduits dans les locaux de grands organes de presse égyptiens. Ces immersions m’ont permis de mieux comprendre le fonctionnement d’un paysage médiatique complexe, en constante évolution. Nous avons également rencontré des responsables institutionnels, notamment au centre de traduction du ministère de la Culture et à l’antenne de l’Organisation des villes africaines, pour discuter du rôle de la communication dans le développement et la diplomatie. Mais le programme ne s’est pas limité à la sphère professionnelle. L’Égypte s’est ouverte à nous dans toute sa richesse historique et culturelle. Nous avons visité la nouvelle capitale administrative, symbole de l’avenir et des ambitions de ce pays.
Nous avons aussi parcouru la citadelle de Saladin, les pyramides de Gizeh, le musée national de la civilisation égyptienne, la rue Al-Muizz et le complexe religieux du Caire historique. Le point d’orgue fut un voyage de 48 heures à Alexandrie, ville méditerranéenne où se croisent les héritages grecs, arabes et africains. Cette immersion nous a rappelé combien l’Égypte est un carrefour entre continents et cultures.
Une clôture symbolique et un engagement renouvelé
Le programme s’est achevé par une cérémonie émouvante, en présence de plusieurs personnalités égyptiennes, dont la conseillère Reem Hindi, représentante du Conseil supérieur de régulation des médias. Les discours ont souligné le rôle crucial de la presse africaine dans la narration de nos réalités et la défense de la liberté d’expression.
La remise des certificats, moment solennel et symbolique, a marqué la fin officielle de cette aventure. Mais au-delà du document, c’est un réseau de solidarité professionnelle et humaine qui s’est tissé entre nous, les participants.
En tant que journaliste de La Nation, cette expérience m’a profondément enrichie. Elle m’a offert non seulement des outils techniques et intellectuels, mais aussi la conviction renouvelée que notre métier a un rôle essentiel dans la construction d’une Afrique plus juste, plus informée et plus unie.
Le Caire restera pour moi le lieu d’une rencontre unique avec mes confrères et consœurs du continent. Ensemble, nous repartons avec la même mission: continuer à faire vivre une presse libre, responsable et proche des citoyens.
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