Africa-Press – Djibouti. Le comité national de Charia (CNC) a organisé hier matin au Salaam Center un atelier consacré aux principes fondamentaux de la finance islamique. Dispensé par l’ancien secrétaire général du centre islamique international pour la réconciliation et l’arbitrage Dr Abdessattar Khouildi, ledit atelier permettrait aux bénéficiaires issus des différentes institutions bancaires de la place, de mieux comprendre les règles juridiques des transactions financières et d’éviter les erreurs fréquentes dans ce domaine.
Le Salaam Center a abrité hier matin les travaux d’un atelier de formation axé dans le domaine de la finance islamique. Organisé par le comité national de Charia, ledit atelier visait à renforcer la compréhension des principes juridiques qui encadrent les transactions financières conformes à la Charia. L’événement a réuni dans la salle de conférence du Salaam des hauts responsables des principales institutions bancaires islamiques du pays, invités à approfondir leurs connaissances dans ce domaine complexe et en constante évolution.
Cheikh Ibrahim Ibad Ibrahim et Cheikh abdourahman Chamsudin, respectivement président et vice-président du comité national de Charia, des imams des mosquées de la capitale et des nombreuses autres personnalités issues de ce milieu ont participé à cette séance de formation visant à outiller les institutions de la finance islamique de notre pays sur les principes fondamentaux des transactions financières islamiques.
Lors de la cérémonie inaugurale, le président du comité national de la Charia, Cheikh Ibrahim Ibad Ibrahim, a dans son intervention dédiée à cet événement, mis l’accent sur l’importance croissante de la finance islamique dans le paysage économique national. Il a rappelé que la multiplication des produits bancaires islamiques exige une maîtrise rigoureuse de leurs fondements juridiques, afin de garantir la conformité des pratiques et de préserver la confiance du public. Il a en outre insisté sur la nécessité de clarifier certaines notions qui suscitent encore des interrogations parmi les professionnels, notamment dans l’interprétation des contrats ou dans les mécanismes de partage des profits et des pertes.
La finance islamique repose selon lui sur des valeurs d’éthique, de transparence et de justice qui doivent, a-t-il précisé, « se refléter dans chaque opération ».
Cheikh Ibrahim a également mis en avant le rôle essentiel des institutions bancaires dans la diffusion d’une culture financière saine, fondée sur la responsabilité et la conformité aux normes religieuses, afin d’accompagner le développement économique du pays tout en préservant les principes de la Charia.
Rappelons que ledit atelier a été animé par le Dr Abdessattar Khouildi, secrétaire général du Centre islamique international pour la réconciliation et l’arbitrage, une institution reconnue dans le monde musulman pour son expertise en médiation et en arbitrage dans les litiges liés à la finance islamique. Doté d’une longue expérience dans le domaine du droit financier islamique, le Dr Khouildi a structuré son intervention autour des principaux piliers juridiques qui fondent la légalité des transactions financières, en abordant des questions telles que l’interdiction du ‘‘Ribâ’’, la définition du ‘‘Gharar’’, ou encore les conditions d’un contrat licite selon les sources de la jurisprudence islamique.
Il a expliqué que la finance islamique ne se limite pas à éviter certains interdits, mais repose sur un ensemble cohérent de règles et de valeurs visant à établir des relations contractuelles équilibrées, équitables et transparentes entre les différentes parties. Dr. Abdessattar Khouildi a dans son intervention, mis l’accent sur l’importance de la bonne compréhension des types de contrats utilisés dans la finance islamique, tels que la ‘‘mourabaha’’, la ‘‘moucharaka’’ ou le ‘‘ijara’’, afin que les opérations menées par les institutions financières respectent pleinement les principes de la Charia. Il a également rappelé que certaines erreurs fréquentes dans la formulation ou l’exécution des contrats peuvent compromettre leur validité, d’où la nécessité de former en permanence les professionnels du secteur. Les participants ont manifesté un vif intérêt pour les explications fournies au cours de cette session. De nombreuses questions ont porté sur des cas pratiques rencontrés au sein des institutions bancaires, notamment sur la gestion des garanties, les modalités de revente des biens, la structuration des produits de financement ou encore les conditions de conformité des contrats complexes. Le Dr Khouildi a répondu point par point en apportant des éclaircissements précis, tout en rappelant que la cohérence entre théorie juridique et application pratique constitue l’un des défis majeurs des institutions financières islamiques contemporaines.
Il est à noter qu’au-delà des aspects techniques, l’atelier s’est également inscrit dans une démarche de sensibilisation plus large, notamment pour les institutions financières dont leur rôle est essentiel dans la diffusion d’une culture financière saine, fondée sur la responsabilité et la conformité aux normes religieuses, afin d’accompagner le développement économique du pays tout en préservant les principes de la Charia.
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