Africa-Press – Djibouti. La ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr Hibo Moumin Assoweh, a reçu le lundi 22 septembre dernier, dans son cabinet, une délégation kenyane du Musée ferroviaire de Nairobi. Cette visite, placée sous le signe de l’échange d’expertises, marque une étape clé dans la concrétisation du projet ambitieux de Musée ferroviaire de Djibouti, avec l’appui de partenaires internationaux.
L’histoire ferroviaire de Djibouti, témoin d’un siècle de circulation humaine, de commerce et de culture, s’apprête à être mise en valeur à travers un projet muséal d’envergure. C’est dans ce cadre que la Ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr. Hibo Moumin Assoweh a reçu, le lundi 22 septembre dernier, une délégation kényane de haut niveau composée de Mme Jematia Tireito, responsable du Musée ferroviaire de Nairobi, et de M. Elias Aron Randiga, expert conservateur.
La rencontre, qui s’est tenue dans les locaux de son département ministériel, s’inscrit dans la dynamique de coopération culturelle initiée autour du futur Musée ferroviaire de Djibouti. Ce projet est conduit par l’Agence Nationale pour la Promotion de la Culture (ANPC), avec le soutien actif de l’Ambassade de France à Djibouti, représentée par Mme Laurence Amigues, Conseillère de coopération et d’action culturelle (COCAC). Dans son mot d’accueil, la Ministre a souhaité la bienvenue aux experts kényans et a salué l’apport attendu de cette mission dans la scénographie et la restauration des éléments roulants et matériels ferroviaires, véritables témoins de l’histoire et de l’identité djiboutienne. Elle a rappelé que la préservation de ce patrimoine industriel et historique constitue un levier de transmission mémorielle et un outil pédagogique majeur pour les générations futures. Pour sa part, l’expert kényan Elias Aron Randiga a présenté avec détails l’histoire et l’organisation du Musée ferroviaire de Nairobi, inauguré en 1971. Véritable référence régionale en matière de conservation du patrimoine ferroviaire, le musée regroupe une riche collection de locomotives, wagons, matériels techniques et objets historiques retraçant plus d’un siècle d’histoire du chemin de fer en Afrique de l’Est. Il a également mis en avant la valeur ajoutée de la bibliothèque spécialisée du musée, composée d’une salle de lecture riche en ouvrages et publications, ainsi qu’une salle d’archives regroupant des plans, des cartes et des documents rares. Ces ressources, a-t-il expliqué, constituent un modèle à suivre pour les institutions culturelles en quête de rigueur scientifique et de valorisation patrimoniale.
La Ministre Hibo Moumin Assoweh a insisté sur la dimension identitaire et fédératrice du futur musée ferroviaire de Djibouti. Elle a souligné que ce projet dépasse le simple cadre de la conservation pour devenir un véritable lieu de mémoire vivante, un espace de dialogue intergénérationnel et une vitrine de l’histoire commune des peuples de la région.
De son côté, Mme Jematia Tireito a salué l’initiative djiboutienne et a affirmé la disponibilité du Musée ferroviaire de Nairobi à accompagner et à partager son expertise, tant en matière de scénographie que de gestion muséale. Elle a rappelé que la mise en valeur du patrimoine ferroviaire peut également contribuer au développement du tourisme culturel, un secteur porteur pour les économies de la région.
La présence de la COCAC, Mme Laurence Amigues, illustre l’engagement de la France aux côtés de Djibouti dans ses initiatives patrimoniales et culturelles. Le soutien de partenaires internationaux, conjugué à l’expérience kényane, devrait permettre au futur musée de Djibouti de répondre aux standards internationaux, tout en mettant en lumière les spécificités locales.
La rencontre s’est conclue dans une ambiance chaleureuse par la traditionnelle photo de famille, symbole de ce partenariat naissant qui s’annonce prometteur.
Bref, la visite de la délégation kényane à Djibouti marque une nouvelle étape dans la construction d’un projet muséal stratégique pour le pays. Plus qu’un lieu de mémoire, le futur Musée ferroviaire ambitionne de devenir un espace de rayonnement culturel, de transmission historique et de coopération régionale.
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