Comment la Russie entend s’allier avec les médias africains

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Comment la Russie entend s’allier avec les médias africains
Comment la Russie entend s’allier avec les médias africains

Africa-Press – Djibouti. Alors que le sommet Russie-Afrique doit se tenir en juillet à Saint-Pétersbourg, Moscou poursuit son offensive médiatique sur le continent. Une « association des journalistes russes et africains » va ainsi être discrètement créée. Explications.

Journalistes, intellectuels, influenceurs… Ils étaient une soixantaine à participer à un webinaire, le 9 février, lors duquel il a été décidé de tisser un nouveau partenariat entre médias russes et africains. Tous se réuniront de nouveau le 3 mai afin d’acter la création d’une association de journalistes. À la manœuvre à travers le Russian African Club, la réputée Université d’État Lomonosov de Moscou et le ministère russe des Affaires étrangères dirigé par Sergueï Lavrov.
« Information objective et fiable »

Face aux médias occidentaux, jugés responsables d’une campagne de dénigrement du Kremlin, cette nouvelle alliance vise à « coordonner le développement des relations russo-africaines dans le domaine de la diffusion d’une information objective et fiable », explique le projet de mémorandum, que Jeune Afrique a pu consulter.

Ce même document précise que le Forum des journalistes russes et africains, désigné comme « organe suprême » de la nouvelle association, se réunira une fois par an. Entre chaque édition seront organisés « des réunions de travail, des conférences, des colloques, des études conjointes, des séminaires de formation […] », notamment.

Un échange de contenus entre organes de presse africains et russes est également prévu à la télévision, « dans la presse écrite, sur les portails d’information et les réseaux sociaux ». Autres points importants : « l’ouverture de bureaux de correspondants » de part et d’autre ou encore le soutien à « la création d’une banque de données au profit de la presse africaine indépendante, qui fournirait des bulletins d’information à l’intention des médias ».

Enfin, le mémorandum ajoute que les liens entre « les médias nationaux, régionaux et locaux » seront renforcés par un « échange d’informations, la formation de journalistes, et des contacts entre les ministères, agences ou entités commerciales concernés ». Les noms des futurs médias signataires n’ont pas été dévoilés.

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