Union africaine : histoire et chronologie des présidents de la Commission

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Union africaine : histoire et chronologie des présidents de la Commission
Union africaine : histoire et chronologie des présidents de la Commission

Africa-Press – Djibouti. De l’OUA à l’UA, une transition historique

L’Union africaine (UA) voit officiellement le jour le 9 juillet 2002 à Durban, en Afrique du Sud, succédant à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), fondée en 1963. Ce changement marque une ambition nouvelle: celle d’un continent résolument tourné vers l’intégration économique, la stabilité politique et l’affirmation de son influence sur la scène internationale.

Au cœur de cette transformation, la Commission de l’UA, créée en 2003 lors du sommet de Maputo, devient l’organe exécutif central de l’organisation. Dirigée par un président élu, elle pilote les grands chantiers de l’UA et incarne ses aspirations, notamment à travers l’Agenda 2063, la feuille de route du développement africain.

Chronologie des présidents de la Commission
Amara Essy (Côte d’Ivoire) – 2002-2003 (intérim)

Dernier secrétaire général de l’OUA et premier président par intérim de la Commission, Amara Essy assure la transition vers l’UA. Son court mandat permet de poser les bases d’une Commission fonctionnelle, chargée de donner un second souffle au panafricanisme.

Alpha Oumar Konaré (Mali) – 2003-2008

Ancien président du Mali, il impose une vision ambitieuse et pose les premiers jalons de l’UA en tant qu’acteur incontournable de la sécurité en Afrique. Sous son impulsion naît le Conseil de paix et de sécurité (CPS) en 2004, tandis que l’UA s’implique activement dans la gestion des crises en Somalie et au Darfour.

Jean Ping (Gabon) – 2008-2012

Diplomate aguerri, il s’attelle à doter l’UA d’une autonomie financière, un défi toujours d’actualité. Son mandat est marqué par des turbulences, notamment durant le Printemps arabe et la crise libyenne, où l’organisation peine à s’imposer face aux ingérences extérieures. La question de l’équilibre entre les différentes régions du continent agite également son mandat.

Nkosazana Dlamini-Zuma (Afrique du Sud) – 2012-2017

Première femme à la tête de la Commission, elle place son mandat sous le signe de l’émancipation africaine. Son action se traduit par le lancement de l’Agenda 2063, qui ambitionne une Afrique prospère et intégrée. Toutefois, son approche parfois jugée trop alignée sur Pretoria lui vaut des critiques, notamment sur la gestion des crises au Soudan du Sud et en Centrafrique.

Moussa Faki Mahamat (Tchad) – 2017-2025

Réélu en 2021, il doit gérer une UA confrontée à des défis colossaux: la montée en puissance des groupes terroristes au Sahel, l’instabilité en RDC et les soubresauts politiques en Afrique de l’Ouest. Il impulse la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), un projet clé signé par 44 pays en 2018, qui peine toutefois à se concrétiser. La pandémie de Covid-19 accentue la fragilité du continent, mettant en lumière la dépendance africaine aux financements et vaccins étrangers.

Mahmoud Ali Youssouf (Djibouti) – depuis février 2025

Élu après un scrutin serré lors du 38e sommet de l’UA, ce diplomate de carrière hérite d’une organisation à la croisée des chemins. Avec une Afrique morcelée par des conflits et des dépendances économiques persistantes, son mandat sera scruté sur sa capacité à insuffler un nouvel élan. Parmi ses priorités: la réforme institutionnelle, le renforcement de la souveraineté africaine et l’enjeu crucial de la justice climatique.

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