Africa-Press – Djibouti. En 2024, les États africains ont versé 163 milliards $ pour rembourser leur dette, contre seulement 61 milliards en 2010. Résultat: 57 % des Africains vivent dans des pays qui consacrent plus à leur dette qu’aux soins de santé, selon l’Agence Ecofin.
Un rapport de l’Institut pour la justice économique (IEJ) révèle une tendance inquiétante: la dette étrangère étouffe les budgets publics africains. Le remboursement de cette dette grignote les ressources censées financer la santé, l’éducation ou l’action climatique.
À ce rythme, d’ici 2030, les paiements liés à la dette représenteront 137 % des besoins en financements climatiques du continent selon le rapport. En Gambie, ce chiffre explose à plus de 3 000 %.
L’IEJ pointe aussi l’inefficacité des mécanismes d’allègement comme le DSSI ou le Cadre commun du G20. Il appelle à des réformes structurelles: moratoire automatique de deux ans, révision des critères de viabilité, et élargissement des dispositifs aux pays à revenu intermédiaire.
Sans transformation en profondeur, l’Afrique restera prisonnière d’une spirale de dette qui compromet tout développement durable précise le rapport.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press