Africa-Press – Djibouti. La Banque mondiale a récemment actualisé les seuils internationaux de pauvreté pour mieux refléter les réalités économiques des pays. Selon son dernier rapport, près de 60 % des 808 millions de personnes vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté en 2024 se trouvent en Afrique.
Désormais, une personne est considérée comme vivant dans l’extrême pauvreté si elle dispose de moins de 3 dollars (environ 1 800 FCFA) par jour dans un pays à faible revenu, contre 2,15 dollars auparavant. Ce seuil s’élève à 4,20 dollars (environ 2 520 FCFA) dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et à 8,40 dollars (environ 5 040 FCFA) pour ceux de la tranche supérieure.
Si ces ajustements permettent une lecture plus précise des conditions de vie, ils confirment une réalité persistante: l’Afrique reste l’épicentre de l’extrême pauvreté mondiale. Le ralentissement de la lutte contre la pauvreté, causé par les crises économiques, les conflits, l’endettement croissant et les dérèglements climatiques, frappe durement les pays africains.
Le rapport introduit également un nouvel indicateur, « l’écart de prospérité », qui met en évidence le fossé croissant entre les pays pauvres et riches. En Afrique, cet indicateur révèle un retard structurel préoccupant. Alors que l’humanité a réduit de 1,5 milliard le nombre de personnes vivant dans la pauvreté depuis 1990, le continent africain peine à suivre le rythme mondial, en raison de politiques publiques insuffisantes et d’un manque de volonté politique durable, selon le rapport.
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