Djibouti désigné pour représenter les 23 pays africains francophones du Groupe Afrique II au sein du Comité Monétaire et Financier International

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Djibouti désigné pour représenter les 23 pays africains francophones du Groupe Afrique II au sein du Comité Monétaire et Financier International
Djibouti désigné pour représenter les 23 pays africains francophones du Groupe Afrique II au sein du Comité Monétaire et Financier International

Africa-Press – Djibouti. Une délégation conduite par le Gouverneur de la Banque Centrale, M. Ahmed Osman Ali, accompagné de M. Ali Daoud Houmed, Directeur de la Supervision bancaire, a participé aux réunions de Printemps du FMI et de la Banque Mondiale, tenues à Washington DC du 10 au 16 avril 2023. L’ambassadeur de Djibouti, M. Mohamed-Siad Doualeh, et le conseiller économique, M. Abdallah Omar, ont participé à toutes les réunions que la mission a eu à tenir avec différents interlocuteurs, dont notamment la Directrice Générale, Mme Kristalina Georgiova, le directeur du Département géographique, MJihad Azour, et toute l’équipe pays. La mission a bénéficié de l’assistance des services de l’ambassade de Djibouti à Washington durant son séjour.

L’édition 2023 a mis à l’honneur la République de Djibouti qui a été désignée, pour représenter les 23 pays africains francophones du Groupe Afrique II, au sein du Comité Monétaire et Financier International (CMFI), à travers son Gouverneur au FMI, M. Ahmed Osman Ali.

Au cours de ces importantes réunions, le Gouverneur a eu à intervenir à plusieurs reprises, aussi bien pour exposer la situation économique de son pays, que celles du continent africain, en tant que porte-parole, pour faire face aux grands enjeux économiques et sociaux qui menacent la stabilité des pays.

En effet, les réunions de cette année interviennent dans un contexte de dégradation généralisée des situations économiques, exacerbées par une succession de crises sans précédent depuis 2020 : à la pandémie du Covid-19 ont succédé les conflits armés internationaux, la rareté et le renchérissement des denrées alimentaires, l’inflation et puis les faillites des banques américaines. À ces incertitudes communes à tous les pays du monde, les pays africains ajoutent une série de vulnérabilités propres : surendettement, sensibilité accrue au changement climatique, sécheresse endémique.

Commençant par évoquer succinctement le cas de Djibouti, le Gouverneur a rappelé que sa situation socio-économique, malgré les chocs exogènes de grande ampleur, affiche des résultats relativement rassurants avec une croissance estimée à 3,4% en 2022 et prévue à 5,1% en 2023. L’inflation a atteint 6% en 2022, contre 2,5% en 2021 suite à la hausse des prix internationaux des denrées alimentaires et de l’énergie et de l’instabilité politique en Ethiopie et elle atteindra 4,2% en 2023.

Un déficit budgétaire limité à 0,2% du PIB en 2022, et de même ordre prévu pour 2023

Le Gouverneur a rappelé que ces performances conjoncturelles procèdent de la volonté des autorités et surtout des mesures qui ont été mises en place pour maintenir les équilibres fondamentaux, malgré l’absence de tout autre instrument que le budget pour fonder la politique économique. En effet, le système de currencyboard nous prive de tout accompagnement d’ordre monétaire.

Cependant, La persistance des chocs dans la durée et leurs niveaux d’impacts demeurent une réelle menace pour les perspectives économiques du pays à court-moyen terme. A ces difficultés s’ajoute désormais le relèvement des taux qui dégrade davantage la viabilité de la dette.

Dans un tel contexte, le Gouverneur n’a eu de cesse de livrer un plaidoyer vigoureux à chaque occasion pour mettre en exergue la hausse des taux et leurs conséquences, l’insécurité alimentaire et l’aggravation de la pauvreté, l’urgence d’éradiquer les vulnérabilités de la dette. Il a rappelé que la hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions financières ont accru la vulnérabilité de la dette de nombreux pays à faible revenu (PFR) et, dans le cas de l’Afrique, ont exacerbé la pénurie de financement.

Il a plaidé pour la reconstitution des ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et d’accélérer le programme de résolution de la dette, notamment par le biais des restructurations. A cet effet, le Gouverneur a insisté sur la nécessité absolue de mettre en œuvre rapidement le Cadre commun du G20 pour les pays en attente et de rendre les restructurations de dette efficaces, notamment en persuadant les créanciers du secteur privé d’y participer.

Le gouverneur a déclaré qu’il est primordial de prendre des mesures préventives pour trouver les failles et remédier aux vulnérabilités du secteur financier. Pour cela, il a rappelé la nécessité de renforcer les outils de contrôle et les cadres prudentiels de supervision des institutions financières, ainsi que la collaboration entre les pays à travers la coordination internationale des politiques et de la supervision. Le Gouverneur a plaidé pour l’assouplissement des procédures d’accès aux ressources mobilisées par le FMI pour faire face à ces différents chocs.

Une délégation conduite par le Gouverneur de la Banque Centrale, M. Ahmed Osman Ali, accompagné de M. Ali Daoud Houmed, Directeur de la Supervision bancaire, a participé aux réunions de Printemps du FMI et de la Banque Mondiale, tenues à Washington DC du 10 au 16 avril 2023. L’ambassadeur de Djibouti, M. Mohamed-Siad Doualeh, et le conseiller économique, M. Abdallah Omar, ont participé à toutes les réunions que la mission a eu à tenir avec différents interlocuteurs, dont notamment la Directrice Générale, Mme Kristalina Georgiova, le directeur du Département géographique, MJihad Azour, et toute l’équipe pays. La mission a bénéficié de l’assistance des services de l’ambassade de Djibouti à Washington durant son séjour.

L’édition 2023 a mis à l’honneur la République de Djibouti qui a été désignée, pour représenter les 23 pays africains francophones du Groupe Afrique II, au sein du Comité Monétaire et Financier International (CMFI), à travers son Gouverneur au FMI, M. Ahmed Osman Ali.

Au cours de ces importantes réunions, le Gouverneur a eu à intervenir à plusieurs reprises, aussi bien pour exposer la situation économique de son pays, que celles du continent africain, en tant que porte-parole, pour faire face aux grands enjeux économiques et sociaux qui menacent la stabilité des pays.

En effet, les réunions de cette année interviennent dans un contexte de dégradation généralisée des situations économiques, exacerbées par une succession de crises sans précédent depuis 2020 : à la pandémie du Covid-19 ont succédé les conflits armés internationaux, la rareté et le renchérissement des denrées alimentaires, l’inflation et puis les faillites des banques américaines. À ces incertitudes communes à tous les pays du monde, les pays africains ajoutent une série de vulnérabilités propres : surendettement, sensibilité accrue au changement climatique, sécheresse endémique.

Commençant par évoquer succinctement le cas de Djibouti, le Gouverneur a rappelé que sa situation socio-économique, malgré les chocs exogènes de grande ampleur, affiche des résultats relativement rassurants avec une croissance estimée à 3,4% en 2022 et prévue à 5,1% en 2023. L’inflation a atteint 6% en 2022, contre 2,5% en 2021 suite à la hausse des prix internationaux des denrées alimentaires et de l’énergie et de l’instabilité politique en Ethiopie et elle atteindra 4,2% en 2023.

Un déficit budgétaire limité à 0,2% du PIB en 2022, et de même ordre prévu pour 2023

Le Gouverneur a rappelé que ces performances conjoncturelles procèdent de la volonté des autorités et surtout des mesures qui ont été mises en place pour maintenir les équilibres fondamentaux, malgré l’absence de tout autre instrument que le budget pour fonder la politique économique. En effet, le système de currencyboard nous prive de tout accompagnement d’ordre monétaire.

Cependant, La persistance des chocs dans la durée et leurs niveaux d’impacts demeurent une réelle menace pour les perspectives économiques du pays à court-moyen terme. A ces difficultés s’ajoute désormais le relèvement des taux qui dégrade davantage la viabilité de la dette.

Dans un tel contexte, le Gouverneur n’a eu de cesse de livrer un plaidoyer vigoureux à chaque occasion pour mettre en exergue la hausse des taux et leurs conséquences, l’insécurité alimentaire et l’aggravation de la pauvreté, l’urgence d’éradiquer les vulnérabilités de la dette. Il a rappelé que la hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions financières ont accru la vulnérabilité de la dette de nombreux pays à faible revenu (PFR) et, dans le cas de l’Afrique, ont exacerbé la pénurie de financement.

Il a plaidé pour la reconstitution des ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et d’accélérer le programme de résolution de la dette, notamment par le biais des restructurations. A cet effet, le Gouverneur a insisté sur la nécessité absolue de mettre en œuvre rapidement le Cadre commun du G20 pour les pays en attente et de rendre les restructurations de dette efficaces, notamment en persuadant les créanciers du secteur privé d’y participer.

Le gouverneur a déclaré qu’il est primordial de prendre des mesures préventives pour trouver les failles et remédier aux vulnérabilités du secteur financier. Pour cela, il a rappelé la nécessité de renforcer les outils de contrôle et les cadres prudentiels de supervision des institutions financières, ainsi que la collaboration entre les pays à travers la coordination internationale des politiques et de la supervision. Le Gouverneur a plaidé pour l’assouplissement des procédures d’accès aux ressources mobilisées par le FMI pour faire face à ces différents chocs.

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