Africa-Press – Djibouti. L’Afrique a réaffirmé sa volonté d’accélérer la transition énergétique à l’issue du deuxième Forum d’investissement de l’Accélération du Partenariat pour les Énergies Renouvelables en Afrique (APRA), qui s’est tenu les 22 et 23 octobre à Freetown, en Sierra Leone.
Réunissant ministres, institutions financières et investisseurs, l’événement, organisé avec le concours de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), a cherché à mobiliser des capitaux pour soutenir l’industrialisation verte du continent.
La délégation djiboutienne, conduite par Gouled Mohamed Djama, directeur de l’Énergie, et Ahmed Nour Hassan, directeur général par intérim de Red Sea Drilling Company S.A.S., a souligné la détermination de Djibouti à s’inscrire dans cette dynamique continentale.
Selon IRENA, l’Afrique ne représentait que 1,6 % de la nouvelle capacité mondiale installée en énergies renouvelables en 2024. « Les énergies renouvelables sont désormais la source d’électricité la plus abordable, mais leur déploiement reste insuffisant sur le continent », a rappelé Francesco La Camera, directeur général de l’agence.
Le Dr Kandeh Yumkella, responsable du secteur énergétique en Sierra Leone, a pour sa part indiqué que « le forum APRA est crucial pour atteindre l’Objectif de développement durable n°7 ». Il a rappelé la signature du Compact Mission 300, d’un montant de 2,2 milliards de dollars, qui vise à porter la part des renouvelables de 46 % à 52 % dans le mix énergétique sierra-léonais.
Les participants ont appelé à lever les barrières financières, à renforcer la coopération régionale et à promouvoir des mécanismes innovants de financement. Le transfert de technologies et la réduction des risques d’investissement figurent parmi les priorités.
Ce deuxième forum prolonge les avancées de la première édition tenue à Nairobi, où 2,7 milliards de dollars de projets – soit près d’un gigawatt de capacités renouvelables – avaient été identifiés. Il prépare également le terrain pour le prochain Sommet des chefs d’État de la CEDEAO, qui abordera la question des minerais critiques nécessaires à la transition verte.
L’initiative APRA regroupe une dizaine de pays africains, dont Djibouti, le Kenya, la Namibie, le Ghana et la Sierra Leone, avec le soutien de plusieurs partenaires internationaux, notamment le Danemark, l’Allemagne, le Japon, les Émirats arabes unis et les États-Unis.
Composée de 169 membres, dont l’Union européenne, IRENA reste l’agence intergouvernementale de référence pour accompagner la transition énergétique mondiale et le développement durable en Afrique.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press





