Africa-Press – Djibouti. A l’extrémité sud-est de la capitale, là où la mer Rouge s’ouvre sur le détroit de Bab el-Mandeb, le terminal pétrolier de Damerjog s’érige comme un pari stratégique pour Djibouti. Lancé en 2020 à l’initiative du président Ismaïl Omar Guelleh, ce complexe figure parmi les projets phares de la Vision Djibouti 2035, avec l’ambition de faire du pays un hub énergétique et logistique incontournable dans la Corne de l’Afrique.
L’infrastructure impressionne par ses dimensions: une jetée de 2,5 km, reliée à la côte par un pont d’accès de 315 mètres, et une capacité annuelle de manutention de 25 millions de tonnes. Neuf pipelines convergent vers un collecteur central, permettant le traitement simultané de gasoil, kérosène, essence, fioul lourd, GPL et huiles alimentaires. Un dépôt modulaire de stockage assure l’adaptabilité de l’offre à la demande du marché.
Deux postes à quai accueillent, selon les besoins, des navires de 120 000 tonnes de port en lourd ou des unités de type Medium Range de 6 000 à 30 000 TPL. Les opérations de chargement et de déchargement sont assurées par neuf bras articulés de dernière génération. L’accès se fait par un chenal de 14 km, profond de 18 à 30 mètres et balisé par 15 bouées, pouvant recevoir des navires de fort tonnage.
Outre l’avitaillement des navires qui transitent par la mer Rouge, l’infrastructure doit soutenir les importations nationales, faciliter le transbordement et alimenter en carburant les pays enclavés de la région. Une liaison ferroviaire de 17 km vers la gare de Nagad, en cours de planification, doit compléter la chaîne logistique, en partenariat avec Great Horn Investment Holding et la Société djibouto-ethiopienne de chemin de fer.
Avec ses capacités techniques et sa position stratégique, le terminal pétrolier de Damerjog entend consolider la place de Djibouti comme porte d’entrée majeure des flux énergétiques régionaux et mondiaux.
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