Africa-Press – Djibouti. Djibouti, route de Nagad, 17h25, des jeunes font un live tiktok avec le drapeau de notre pays sur leurs épaules. En arrière plan? Que des arbres immenses, de la verdure à perte de vue. Contraste fulgurant avec la chaleur de la ville et ses embouteillages. Et l’endroit est très bien choisi. Pour peu, l’on se croirait dans les pays limitrophes. Mais ici, c’est Djibouti, notre Djibouti qui change, chaque jour, de plus en plus, grâce à l’énergie des hommes de la Police environnementale et des Espaces verts. Cette nouvelle unité, composée d’une trentaine d’hommes s’attèlent chaque matin, à débroussailler, à planter, à nettoyer les artères de notre capitale. Car s’il y a une chose que les djiboutiens ont compris, c’est bien l’impact du changement climatique sur nos vies. Et pour combattre ce fléau, la Police Nationale a mis les petits plats dans les grands. En investissant dans les moyens humains et matériels, cette institution, qui d’habitude est connue pour veiller à la sécurité des biens et des personnes, a désormais, de nouvelles prérogatives: la préservation de notre environnement. Et le changement est palpable. Les routes de la capitale sont désormais plus vertes, plus d’espaces ombragées grâce aux arbres plantés par ces hommes.
D’ores et déjà, cette équipe a fait preuve de ses compétences dans différents ronds-points de la capitale, mais aussi dans les régions de l’intérieur. L’objectif? Rendre notre pays plus vert et surtout combattre les affres de la chaleur, qui, en cette période de canicule, fait tourner la tête des djiboutiens.
Embellissement des artères de la ville, taille des formations pour les arbres, réhabilitation des jardins publics et des espaces verts, sont désormais le quotidien des hommes de la Police de l’Environnement et des Espaces Verts.
A travers cette action, la Direction Générale de la Police Nationale tend à effectuer une action tangible en vue d’embellir et rendre plus vert notre pays.
Et pour veiller à la propreté et à la non dégradation de cet espace, la Police Environnementale effectue des rondes permanentes pour empêcher la destruction de ces arbustes par des personnes malintentionnées. Selon le Commandant Galal Hassan Assoweh, chef des travaux et des espaces verts , cette unité a plusieurs spécialités, qui se répartissent entre la plantation, la taille des formations et l’entretien des arbres.
Ingénieur agronome de formation, il décrit avec une beaucoup de passion, le travail quotidien des hommes de cette unité, qui fait désormais la fierté des djiboutiens.
« Grâce à ces opérations d’embellissement de nos routes, la Police Nationale montre son engagement à faire de l’environnement, sa priorité et aussi, sa ferme volonté à donner l’exemple pour impliquer chaque citoyen dans la préservation de notre environnement et rendre notre pays plus propre et plus vert » a-t-il déclaré.
N. Kadassiya
En aparté avec le Chef des Travaux et des Espaces Verts de la Police Nationale, le Commandant Galal Hassan Assoweh
« Nous avons déjà planté des arbres sur le long du tronçon de la Route de Nagad, de l’aéroport, et de la route de Venise nous allons commencer sous peu, le côté gauche de ces différentes artères. La nouvelle caserne de Police de Warabaley, dont les travaux de construction sont actuellement en cours, sera également complètement reboisée. Nous comptons y planter 500 arbres, avec le gazon et les espaces verts. La Police de l’Environnement et des Espaces Verts est destinée à répondre à un besoin crucial de rendre notre capitale plus verte, et nous faisons face à un besoin réel. Bientôt, des jeunes filles seront intégrées dans cette équipe, parmi les nouvelles recrues de la Police Nationale. Nous avons demandé qu’on nous affecte 10 jeunes filles pour rejoindre nos rangs. Nous avons également à cœur d’améliorer le système d’irrigation. Car à l’heure actuelle, on arrose les arbres avec des citernes, et nous commencerons très bientôt le système de goutte à goutte avec une horloge qui se déclenchera automatiquement à des heures précises. Ces citernes font en moyenne 10 voyages tous les jours, et cette micro-irrigation permettra non seulement de lutter contre le gaspillage, mais elle assurera également une bonne efficience de l’eau, qui ira jusqu’au pied de l’arbre. L’estimation de ce système et de l’horloge ont déjà été faites et ceci verra le jour très prochainement. Je voudrais également parler d’un autre volet tout aussi important, qui est la sensibilisation de notre population. Il est important de rappeler que chaque citoyen doit contribuer, aussi peu soit-il à l’entretien de ces plantations et aussi à leur préservation. Nous rencontrons tous les jours des dégradations, qui nous demandent beaucoup de travail. Les vendeuses de khat, les boutiquiers, bref, tous les riverains doivent, eux aussi, veiller à ce que ces plantes ne soient pas détruites par des délinquants ou par d’autres esprits malintentionnés. C’est d’abord pour le bien-être de nos concitoyens que nous avons planté autant d’arbres partout dans la capitale et aussi aux abords des routes. Nous avons aussi beaucoup d’automobilistes qui ne font pas attention et qui les endommagent. Et des poursuites sont faites. Chaque arbre dégradé doit être réparé. Il en va de notre conscience collective. Et d’ailleurs, nous avons aujourd’hui que de bons retours. Au début, les gens ne comprenaient pas pourquoi nous plantions autant d’arbres, ils étaient sceptiques, surtout à cause du manque d’eau. Mais, maintenant, nous ne recevons que de bons retours. Les djiboutiens ont compris l’importance de préserver notre environnement et nous avons de plus en plus de demandes dans ce sens. Ils ont compris qu’il ne s’agissait pas seulement du travail de la Police de créer des espaces verts. Nous livrons des arbres à toutes les personnes intéressées, qu’il s’agisse d’institutions étatiques ou autres. Et l’unité a été très applaudie lors de la parade militaire du 27 juin, car c’était une première dans notre pays. Pour conclure, je voudrais dire qu’il est primordial de sensibiliser les jeunes générations à préserver notre environnement, car si nous nous y mettons tous, nous pouvons rendre notre pays plus vert, et nous sommes prêts à leur apprendre comment faire, ce n’est qu’un pari gagnant !
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