3ème recensement général de la population et de l’habitat : Une table ronde pour mobiliser les ressources nécessaires

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3ème recensement général de la population et de l’habitat : Une table ronde pour mobiliser les ressources nécessaires
3ème recensement général de la population et de l’habitat : Une table ronde pour mobiliser les ressources nécessaires

Africa-Press – Djibouti. Dans le cadre du 3ème recensement général des de la population et de l’habitat (RGPH) 2023, l’institut national de la statistique de Djibouti, (INSTAD) a réuni hier matin à l’hôtel Kempinski, les partenaires techniques et financiers. Il s’agit ici de présenter le document de projet du RGPH pour obtenir l’appui financier et technique permettant à l’INSTAD de réaliser convenable ce projet d’envergure qui permettra à notre gouvernement d’avoir des connaissances fiables sur la dynamique de l’évolution de la situation démographique et géographique du pays, utiles dans l’élaboration des stratégies et des programmes de développement social, économique, politique, culturel et environnemental.

La République de Djibouti qui a organisé son premier recensement général de la population et de l’habitat en 1983, et le second en 2009 est actuellement en phase de réaliser le 3ème RGPH. En effet, après avoir finalisé le document relatif aux activités de ce projet d’envergure puis présenté aux statisticiens du pays, l’institut national de la statistique de Djibouti, (INSTAD), principal institution en charge de la récolte des données statistiques, s’est tourné cette fois-ci vers la mobilisation des fonds qui lui permettront de réaliser convenablement ce projet d’importance capitale non seulement dans la mise en œuvre du plan de développement national de la période 2020-2024 et de celui de la vision 2035 mais également dans l’évaluation des progrès réalisés dans les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Afin de mobiliser le financement nécessaire permettant de réaliser cette opération qui est très coûteuse selon les connaisseurs, l’institut national de la statistique de Djibouti, (INSTAD), principal organe en charge de cette activité, en collaboration avec son ministère de tutelle qui n’est autre que celui de l’économie et des finances, chargé de l’industrie et le bureau local du FNUAP, a réuni hier matin, dans une salle à l’hôtel Kempinski, les bailleurs de fonds nationaux et internationaux pour leurs présenter le document relatif au projet du RGPH.

L’objectif étant de susciter l’intérêt des Partenaires techniques et financiers dont ceux des Etablissements publics et privés du pays pour obtenir les fonds nécessaires permettant à la nation djiboutienne de réaliser son 3ième recensement général sur la population et l’habitat.

Pour le directeur général de l’INSTAD, Idriss Ali Sultan, qui présenté le projet devant les partenaires financiers et techniques «la particularité de ce troisième recensement est qu’il utilisera les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) et les technologies géo-spatiales pour la collecte des données aussi bien pour la cartographie censitaire que pour le dénombrement de la population». «Il nécessitera donc d’importantes ressources humaines, matérielles et financières dont la mobilisation constitue un véritable défi pour le pays» a-t-il précisé avant de faire part à ses invités des objectifs et des autres points du projet.

Présidé par le ministre de l’économie et des finances, chargé de l’industrie, Ilyas Moussa Dawaleh et son collègue des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, l’événement a réuni autour d’une table, la représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé, Renée Van Weerdt, qui assure l’intérim de la représentante résidente du système des Nations Unies, la représentante du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, les ambassadeurs des pays amis, les hauts cadres des ministères sectoriels et les représentants des organisations onusiennes à Djibouti.

La ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, son collègue de la santé, le Dr. Ahmed Robleh Abdilleh et la ministre délégué chargé de l’économie numérique et de l’innovation, Mariam Hamadou Ali et le directeur général de l’INSTAD, Idriss Ali Sultan étaient présents.

Dans son mot d’ouverture, le ministre de l’économie et des finances, chargé de l’industrie, Ilyas Moussa Dawaleh, a rappelé les nombreux travaux réalisés dans le cadre de la 3ième RGPH.

Il s’agit selon le ministre de l’économie et des finances, Ilyas Moussa Dawaleh, «l’adoption du décret instituant la réalisation du 3eme RGPH, l’élaboration du document relatif au projet du 3ième RGPH; l’arrêté de mise en place du Bureau Central du Recensement (BCR); l’élaboration des premiers drafts des questionnaires ménages et les activités de délimitations des régions du pays».

«D’ores et déjà, la stratégie de plaidoyer et de mobilisation mise en place a permis de mobiliser 60% des ressources nécessaires» a déclaré le ministre Ilyas Moussa

«Le Gouvernement de Djibouti a, en plus des 2,63 millions de dollars qu’il avait déjà mobilisé pour la réalisation du RGPH, vient de consentir un effort budgétaire supplémentaire de 1,2 millions sur le budget national. Avec une première contribution de 400000 dollars du FNUAP, le GAB du budget n’est plus que de 3 millions de dollars et non les 4,2 millions mentionnés dans les documents qui vous ont été envoyés» a-t-il annoncé aux bailleurs de fonds assis en face de lui.

Pour sa part, la représentante par Intérim du SNU, Renée Van de Weerdt, la représentante du FNUAP a Djibouti, Aicha Ibrahim Djama et le représentant de la Banque Mondiale à Djibouti qui a pris part à l’événement par visioconférence, ont réitéré dans leurs interventions respectives, leurs engagement à soutenir cette importante opération qui contribuera selon eux au processus du développement du pays.

« Le RGPH permet la comparabilité des indicateurs de développement de base entre les pays »

«Le recensement est une opération indispensable pour les systèmes nationaux de collecte de données et un des outils d’aide à la prise de décision et de suivi des progrès accomplis vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable dont la réalisation est au cœur de la planification du développement et du travail de tous les partenaires au développement. En effet, il constitue une source essentielle d’informations sur le nombre et les caractéristiques de l’ensemble de la population du pays et permet la comparabilité des indicateurs de développement de base entre les pays. Combinées aux résultats du recensement, les données cartographiques serviront à la mise en place d’un système d’information géographique pour le suivi des progrès vers l’atteinte des ODD, tant au niveau national que dans les collectivités décentralisées. Outre les données exhaustives qu’il peut fournir sur les ODD relativement à la mortalité, à l’éducation, aux inégalités de genre, entre autres, le recensement fournit également une base de sondage contribuant à garantir la fiabilité des résultats des enquêtes intercensitaires; ce qui permet de disposer des données complémentaires pour le suivi des progrès vers l’atteinte des ODD. Ce 3ème RGPH de Djibouti s’inscrit dans le cycle des recensements de la série 2020, programmé par la commission de la Statistique des Nations Unies pour la période 2015-2024. La principale innovation de ce cycle de recensements est l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour la collecte et le traitement des données.

Partant des objectifs associés du 3ème RGPH et des exigences de réalisation, vous conviendrez avec moi que la conduite d’une telle opération est un processus coûteux tant en termes de moyens humains, matériels et financiers. D’ores et déjà, la stratégie de plaidoyer et de mobilisation mise en place a permis de mobiliser 60% des ressources nécessaires. J’aimerais souligner par ailleurs que le RGPH étant une opération d’envergure nationale qui nécessite la participation de plusieurs structures pour sa conception et sa réalisation. Il importe donc que celles-ci, qui sont par ailleurs «copropriétaires» des données, appuient l’ensemble des phases de réalisation du recensement. C’est pourquoi une table ronde de mobilisation de fonds est un exercice important eu égard aux innombrables défis qui guettent l’organisation du 3ême RGPH. Je voudrais donc souligner la nécessité de concentrer tous nos efforts pour surmonter ces contraintes afin d’assurer la mise en œuvre réussie de notre 3ème RGPH.

Les objectifs inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, ainsi que les résultats escomptés sont très importants et le gouvernement de Djibouti attend avec impatience leur réalisation.

Nous sommes impatients de tirer parti des résultats pour nous guider dans la planification de notre recensement sur lequel sera basé le nouveau plan de développement de notre pays et nous sommes impatients de continuer à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour assurer son succès.

A ce stage, j’aimerais exprimer solennellement notre reconnaissance au Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ainsi qu’à la Banque Mondiale pour leur appui constant en vue de la réalisation effective de ce projet».

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