Africa-Press – Djibouti. Djibouti a ouvert cette semaine un atelier national de consultation en vue de réformer son Code du travail, en vigueur depuis 2006. Organisée à l’hôtel Sheraton, la rencontre est appuyée par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et marque le coup d’envoi d’un processus législatif destiné à adapter le droit du travail aux réalités économiques actuelles.
Présidé par le ministre du Travail chargé de la Formalisation et de la Protection sociale, l’atelier réunit jusqu’au 31 juillet des représentants des partenaires sociaux, des experts juridiques et une délégation technique de l’OIT. L’objectif est d’aboutir à un cadre juridique « plus inclusif, plus dynamique et conforme aux normes internationales », selon les termes du ministère.
« Il s’agit d’adapter notre législation aux mutations du marché de l’emploi tout en garantissant un environnement professionnel équitable pour tous », a déclaré le ministre dans son discours d’ouverture.
La réforme ambitionne de clarifier les obligations contractuelles, de renforcer les mécanismes de contrôle et de règlement des litiges, et de combler les vides juridiques qui fragilisent les droits des travailleurs, notamment dans les formes d’emploi atypiques. Le faible nombre d’inspecteurs du travail et l’insuffisance des dispositifs de surveillance ont été identifiés comme des freins majeurs à l’application effective du code actuel.
Un expert international mandaté par l’OIT a été chargé d’évaluer la conformité de la législation djiboutienne avec les conventions ratifiées par le pays. Son rapport devrait guider l’élaboration d’un nouveau projet de loi.
Cette réforme, encore à un stade préparatoire, s’inscrit dans une stratégie gouvernementale visant à soutenir la croissance économique par une meilleure gouvernance du travail et une modernisation du cadre social.
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