Célébration de la Journée nationale de la presse : La volonté de valoriser le travail des professionnels des médias

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Célébration de la Journée nationale de la presse : La volonté de valoriser le travail des professionnels des médias
Célébration de la Journée nationale de la presse : La volonté de valoriser le travail des professionnels des médias

Africa-Press – Djibouti. Pour la troisième année consécutive, le pays célèbre la Journée nationale de la presse vouée à s’inscrire dans le calendrier officiel des célébrations nationales. Organisant cette journée sous le thème de La presse à l’ère du numérique, le MCPT a voulu marquer l’attachement du gouvernement à une presse libre, diversifiée et responsable.

Sous le thème « La presse à l’ère du numérique », le ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications (MCPT) a organisé jeudi dernier au palais du peuple de Djibouti la Journée Nationale de la Presse.

Placé sous le haut patronage du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, l’événement a vu la présence, outre du ministre de la communication chargée des postes et des télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, d’un nombre imposant de membres du gouvernement, dont les ministres de l’Intérieur, de la Santé, de l’Education nationale et de la formation professionnelle, des Affaires Sociales et des Solidarités, du Travail chargé de la Formalisation et de la Protection Sociale, du Commerce et du Tourisme, de la Jeunesse et de la Culture, de l’Environnement et du Développement Durable, ainsi que le ministre délégué chargé de la Décentralisation et la Secrétaire d’Etat Chargé des Investissements et du Développement du secteur privé.

L’événement a également rassemblé le président de la Commission Nationale de la Communication (CNC), Mohamed Ali Dimbio, les hauts cadres du MCPT, l’ensemble des professionnels des médias, des représentants de la société civile, des hauts responsables civils et militaires, des représentants du cercle diplomatique et consulaire accrédité à Djibouti, des représentants d’organisations internationales ainsi que des personnalités du monde des affaires.

Initiée par le MCPT, la Journée Nationale de la Presse a été rééditée en 2020 et en est maintenant à sa troisième année. Cette Journée Nationale de la Presse poursuit ainsi son chemin pour s’inscrire dans le calendrier officiel des célébrations nationales.

La célébration de la journée de la presse, cette année, est marquée par des transformations en profondeur du paysage médiatique dues aux progrès techniques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Les grandes plateformes numériques, du fait de leurs caractéristiques et de leurs fonctionnalités, ont fait émerger de nouvelles façons d’informer et de s’informer. D’où le thème : « La presse à l’ère du numérique ». Une thématique plus que jamais d’actualité en ces temps où la presse traditionnelle est bousculée par l’émergence des médias sociaux que sont Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, etc.

Ainsi, la Journée Nationale de la Presse a principalement pour objet de célébrer le rôle de la presse dans l’information et la sensibilisation des citoyennes et des citoyens aux grands enjeux du développement national. Les objectifs visés consistent notamment à échanger sur les thématiques d’actualité pour la profession et à célébrer et reconnaitre l’excellence en journalisme et dans les métiers de la presse.

La célébration de la journée nationale de la presse a été notamment marquée, outre la délivrance de cartes de presse aux journalistes, par des interventions d’officiels sur les impacts de la révolution numérique qui pousse presse écrite et audiovisuelle traditionnelle à se réinventer. Il a également été question des opportunités qu’offrent les outils numériques en termes de productivité et de la nécessité, pour les journalistes, de se les approprier. Les risques et menaces posés par la dissémination d’informations non-traitées et non vérifiées ont été aussi évoqués.

Dans son discours, le premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed a notamment indiqué : « la célébration de cette journée marque substantiellement une volonté de valoriser le travail des hommes et des femmes des médias. Son institutionnalisation résulte bien évidemment de l’attachement du gouvernement à une presse libre, diversifiée et responsable ». Le secteur des médias, a-t-il dit, « a fait l’objet de nombreuses réformes sous l’initiative du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh. Ces réformes ont porté sur l’organisation des structures, la modernisation des équipements et le développement des ressources humaines ». Il a souligné par ailleurs : « notre pays reste attaché à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion. Les journalistes exercent librement, y compris les journalistes de la presse étrangère que nous accueillons à longueur d’année et qui effectuent leurs reportages sans entraves. On ne connait pas d’attaques contre les journalistes, ils ne sont guère victimes de harcèlement. On ne pratique pas des détentions abusives. C’est le signe de la maturité de notre démocratie».

Cependant, a-t-il enfin précisé, « nous veillons à ce que les médias et les journalistes respectent les normes professionnelles et éthiques les plus élevées et s’abstiennent de publier et d’amplifier des informations non fondées ou délibérément diffamatoires. La liberté d’expression et la liberté des médias doivent être compatibles avec le respect des droits de l’homme en toutes circonstances ».

A son tour, le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, a déclaré : « la Journée Nationale de la Presse constitue l’occasion de reconnaitre et de saluer le travail que font les hommes et les femmes des médias au service de la Nation. C’est également un moment de réflexion sur les questions d’actualité concernant ce noble métier ».

Il a poursuivi son speech en affirmant : «le rapport à l’information et aux médias n’est plus le même. Les façons d’informer et de s’informer ont changé. De nouveaux acteurs médiatiques sont apparus, qui concurrencent désormais ceux de la presse traditionnelle ». Mais le rôle de l’Etat, a-t-il indiqué, « consiste aussi à faire face aux défis posés par les médias sociaux en matière de liberté d’expression et de liberté de la presse, toutes deux reconnues et garanties par notre Constitution ».

Le ministre Radwan Abdillahi Bahdon a ainsi fait observer : « des plateformes comme Facebook, pour ne citer que le réseau le plus prisé, sont devenues un puissant vecteur de désinformation, de discours haineux, d’injures publiques, de propos diffamatoires… j’en passe et des pires ». Et de préciser : «ces entorses néfastes à la déontologie ne sont pas tolérables et ne pouvaient être tolérées plus longtemps. Le gouvernement, sous l’impulsion de Son Excellence le Président Ismail Omar Guelleh, a ainsi pris l’initiative de revoir l’arsenal juridique pour l’adapter au contexte créé par l’émergence des réseaux sociaux ». Il n’a pas manqué également de faire savoir : « une fois titulaire de la carte de presse, le journaliste professionnel est tenu au respect scrupuleux de la déontologie et à l’éthique professionnelle du métier, sous peine de perdre son statut de journaliste »et que « pour les journalistes correspondants d’organes de presse étrangers, ils doivent obtenir une carte d’accréditation auprès du Ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications pour pouvoir exercer sur le territoire national ». De son côté, le président de la CNC, Mohamed Ali Dimbio, a affirmé que «cette journée doit servir d’occasion pour nous tous, pour les journalistes, pour les décideurs politiques, mais aussi au-delà pour la société civile, pour réfléchir à la situation des médias dans notre pays ».

Je voudrais en tant que Président du Conseil National de la Communication, a-t-il enfin dit, « me réjouir que nos journalistes puissent enfin disposer d’une carte de presse. Je pense que cette carte de presse vient au bon moment. Car à une époque où justement, par le truchement de l’espace numérique, le métier de journaliste semble être à la portée de tous et de chacun, il est important, me semble-t-il, de lui affirmer sa spécificité et sa singularité en tant que profession qui requiert une certaine compétence mais aussi une déontologie certaine ».

FIA

• « Une fois titulaire de la carte de presse, le journaliste professionnel est tenu au respect scrupuleux de la déontologie et à l’éthique professionnelle du métier »

Discours du ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon.

((La Journée Nationale de la Presse constitue l’occasion de reconnaitre et de saluer le travail que font les hommes et les femmes des médias au service de la Nation. C’est également un moment de réflexion sur les questions d’actualité concernant ce noble métier.

A cet égard, on ne saurait dire que le thème de cette année est hors propos. Car il convient parfaitement aux temps que nous traversons présentement. Un temps où les avancées notables que le monde a connues en matière de TICs modifient en profondeur le paysage médiatique.

Le rapport à l’information et aux médias n’est plus le même. Les façons d’informer et de s’informer ont changé. De nouveaux acteurs médiatiques sont apparus, qui concurrencent désormais ceux de la presse traditionnelle. Il appartient au gouvernement d’accompagner ce mouvement en initiant les réformes structurelles appropriées, en vue d’une plus grande flexibilité. Cela passe également par la formation des personnels, lesquels doivent maîtriser les outils numériques afin de s’adapter aux exigences des nouveaux métiers de la presse.

Mais le rôle de l’Etat consiste aussi à faire face aux défis posés par les médias sociaux en matière de liberté d’expression et de liberté de la presse, toutes deux reconnues et garanties par notre Constitution. Les fonctionnalités des plateformes numériques permettent à tout un chacun d’être à la fois consommateur et producteur de l’information. L’anonymat garanti un prime. Des plateformes comme Facebook, pour ne citer que le réseau le plus prisé, sont devenues un puissant vecteur de désinformation, de discours haineux, d’injures publiques, de propos diffamatoires… j’en passe et des pires. Ces entorses néfastes à la déontologie ne sont pas tolérables et ne pouvaient être tolérées plus longtemps.

Le gouvernement, sous l’impulsion de Son Excellence le Président Ismaïl Omar Guelleh, a ainsi pris l’initiative de revoir l’arsenal juridique pour l’adapter au contexte créé par l’émergence des réseaux sociaux. C’est ainsi que la loi n°97/AN/20/8ème L a été adoptée le 26 octobre 2020 par l’Assemblée nationale et promulguée dans la foulée par le chef de l’Etat. Cette nouvelle loi a mis à jour les dispositions législatives relatives à la liberté de la communication en étendant leur application à l’espace virtuel.

Après tout, les plates-formes numériques ne sont rien d’autre que des supports de communication. Des supports différents, mais des supports tout de même. Ce qui est prohibé dans les journaux, à la radio ou à la télé y est également.

De même, le journalisme est une profession réglementée, à laquelle on ne peut prétendre qu’en brandissant une caméra ou en tendant un micro. En République de Djibouti, la loi conditionne son exercice à la détention d’une carte de presse délivrée par la Commission Nationale de la Communication. Une fois titulaire de la carte de presse, le journaliste professionnel est tenu au respect scrupuleux de la déontologie et à l’éthique professionnelle du métier, sous peine de perdre son statut de journaliste. Pour les journalistes correspondants d’organes de presse étrangers, ils doivent obtenir une carte d’accréditation auprès du Ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications pour pouvoir exercer sur le territoire national.

La carte de presse constitue le document d’identité du journaliste professionnel. Elle permet à celui ou celle qui la détient d’être identifié et reconnu dans son statut. Nul ne peut se prévaloir de la qualité de journaliste et accéder aux lieux des cérémonies publiques, aux bâtiments administratifs ou aux sources d’information officielles s’il n’est pas muni d’une carte de presse. Le MCPT prendra et veillera à l’application stricte des mesures nécessaires à cet égard.

Face aux abus de toutes sortes, le gouvernement n’avait d’autre option que d’agir. Agir, non pas pour restreindre la liberté de communiquer, mais pour la concilier avec l’impérieuse nécessité de protéger les intérêts suprêmes de la Nation ainsi que les droits humains fondamentaux.

Agir, pour rappeler qu’on ne peut pas propager impunément de fausses informations de nature à mettre en péril la sécurité nationale. Agir, pour dire qu’on ne peut saper sans risques la cohésion sociale par la stigmatisation des uns et la galvanisation des autres, Agir, enfin, pour signifier que les règles de droit qui encadrent la jouissance de la liberté d’expression ou de la presse ne concernent pas seulement l’espace physique, mais aussi l’espace numérique)).

• « Notre pays reste attaché à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion »

La quintessence du discours du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed à l’occasion de la journée nationale de la presse.

((La célébration de la Journée Nationale de la Presse marque substantiellement une volonté de valoriser le travail des hommes et femmes des médias. Son institutionnalisation résulte bien évidemment de l’attachement du gouvernement à une presse libre, diversifiée et responsable. Notre gouvernement s’est toujours attaché à mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’émergence d’une presse nationale dynamique, libre et responsable. Oui ! nous sommes pour une information judicieusement équilibrée entre liberté et responsabilité.

Le secteur des médias a fait l’objet de nombreuses réformes sous l’initiative du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh. Ces réformes ont porté sur l’organisation des structures, la modernisation des équipements et le développement des ressources humaines. Mais aussi notre gouvernement continue d’affirmer son soutien au processus national de transformation des médias, qui doit être aligné sur les défis de l’environnement numérique en perpétuelle mutation.

Notre pays reste attaché à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion. Les journalistes exercent librement, y compris les journalistes de la presse étrangère que nous accueillons à longueur d’année et qui effectuent leurs reportages sans entraves. On ne connait pas d’attaques contre les journalistes, ils ne sont guère victimes de harcèlement. On ne pratique pas des détentions abusives. C’est le signe de la maturité de notre démocratie.

Cependant, nous veillons à ce que les médias et les journalistes respectent les normes professionnelles et éthiques les plus élevées et s’abstiennent de publier et d’amplifier des informations non fondées ou délibérément diffamatoires. La liberté d’expression et la liberté des médias doivent être compatibles avec le respect des droits de l’homme en toutes circonstances.

L’accès généralisé aux médias sociaux et la liberté qu’ils offrent ne devraient pas donner lieu à tous ces dérapages dont nous sommes témoins ces derniers temps. Les utilisateurs sont tenus de faire preuve de discernement et de responsabilité. Sur ce plan, l’Etat ne peut être qu’exigeant et prêt à poursuivre et sévèrement sanctionner toutes dérives.

Je saisi cette belle opportunité pour rendre hommage aux médias nationaux sans distinction qui avaient contribué sous diverses formes à la lutte contre la Covid-19 durant les dernières années passées sous la pression de cette pandémie. Vous pouvez encore et toujours soutenir les efforts du Ministère de la Santé dans ses interventions de lutte contre les maladies transmissibles et sensibiliser largement dans la prévention contre les maladies chroniques dont notre population souffre de plus en plus. Notre Gouvernement est persuadé que le travail des journalistes est un formidable rempart contre la désinformation et une solide fondation pour la résilience des institutions.

Enfin, Professionnels de la presse, à l’occasion de votre présente journée nationale, je voudrais vous souhaiter beaucoup de succès et de réussite)).

• La carte de presse affirme la spécificité et la singularité du métier de journaliste en tant que profession qui requiert une certaine compétence mais aussi une déontologie certaine »

Mohamed Ali Dimbio, président de la CNC

((Cette journée doit servir d’occasion pour nous tous, pour les journalistes, pour les décideurs politiques, mais aussi au-delà pour la société civile, pour réfléchir à la situation des médias dans notre pays.

Je voudrais en tant que Président du Conseil National de la Communication me réjouir que nos journalistes puissent enfin disposer d’une carte de presse. Je pense que cette carte de presse vient au bon moment. Car à une époque où justement, par le truchement de l’espace numérique, le métier de journaliste semble être à la portée de tous et de chacun, il est important, me semble-t-il, de lui affirmer sa spécificité et sa singularité en tant que profession qui requiert une certaine compétence mais aussi une déontologie certaine.

Il est incontestable que l’arrivée du numérique a dérégulé, partout dans le monde, et ce n’est pas un phénomène propre à Djibouti, le champ médiatique dans toutes ses composantes. En fracturant les monopoles des médias conventionnels, en multipliant la légitimité des sources d’information ou encore en augmentant le volume et la circulation des informations, l’espace numérique est entrain de changer ou du moins de faire évoluer, notre perception médiatique.

Alors, faut-il s’en plaindre ou s’en réjouir ? Oui, il faut se plaindre et se méfier de l’espace digital s’il est obstrué par des fakes news, par des discours de haine ou par de la désinformation. En d’autres termes, il faut se méfier du numérique s’il porte en lui les germes d’une déstabilisation sociale, voire sociétale. Mais de l’autre côté il faut s’en réjouir si l’espace numérique nous facilite la communication et participe à l’émergence d’une information de qualité ou encore de proximité.

Mais la question qui nous importe aujourd’hui, c’est le positionnement des médias classiques par rapport à cet espace numérique. Les médias classiques doivent s’adapter à la nouvelle architecture médiatique qui se dessine sous nos yeux. Ils doivent devenir plus souples, plus hybrides. Cela passe nécessairement par des réformes majeures. Réforme des structures, réforme de contenus mais aussi réforme dans la méthodologie de travail. Et bien entendu, le pouvoir public doit penser aussi à encadrer et à réglementer cette inévitable mutation.

Je vous annonce d’ores et déjà que la Commission Nationale de la Communication, conformément à ses prérogatives de régulateurs des médias compte déclencher une réflexion sur ce thème des médias à l’ère du numérique, après les élections de février, incha Allah)).

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