Changement climatique : causes, effets et actions pour le combattre

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Changement climatique : causes, effets et actions pour le combattre
Changement climatique : causes, effets et actions pour le combattre

Africa-Press – Djibouti. Le changement climatique est un phénomène mondial qui constitue une menace majeure pour la survie de la vie sur notre planète. Le climat désigne les conditions météorologiques moyennes englobant les régimes de température, d’humidité et de précipitations qui prévalent au fil des saisons, des années ou des décennies à l’échelle régionale ou mondiale. Au cours de la prochaine décennie, les choses pourraient empirer, alors que faisons-nous pour y mettre un terme ?

Qu’est-ce que le changement climatique ?

Les changements observés tout au long du 20ème siècle montrent qu’il y a eu une augmentation de la température mondiale de l’air et des océans, une élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale, une réduction généralisée et à long terme de la couverture de neige et de glace, des altérations de la circulation atmosphérique et océanique ainsi que les conditions météorologiques régionales qui ont un impact considérable sur les conditions pluviométriques saisonnières.

Même si les conditions météorologiques peuvent changer sur une brève période, les changements climatiques se produisent sur de longues périodes, ce qui constitue une grave menace pour la vie sur notre planète.

Causes du changement climatique

Malheureusement, les actions humaines sont la principale cause du changement climatique. Elles modifient la composition de l’atmosphère en émettant directement des gaz ou des particules par le biais de processus chimiques dans l’atmosphère.

Depuis l’ère industrielle, les émissions humaines ont considérablement augmenté les concentrations de gaz à effet de serre. La perturbation de l’équilibre énergétique de la Terre, par des facteurs externes, est appelée forçage radiatif. Les forçages radiatifs positifs entraînent un réchauffement, tandis que les forçages radiatifs négatifs provoquent un refroidissement.

Ce concept permet de comparer la manière dont différents facteurs affectent individuellement la température de la surface du globe. Au cours de la dernière décennie, la planète a connu en moyenne 1,2 °C de plus qu’à la fin du 19ème siècle. Il est désormais confirmé que le réchauffement climatique a dépassé 1,5 °C sur 12 mois entre février 2023 et janvier 2024. Cela fait suite à la déclaration de 2023 comme année la plus chaude jamais enregistrée.

Combustibles fossiles: le principal coupable

La principale cause du changement climatique est la combustion de combustibles fossiles: charbon, pétrole et gaz naturel. Ces carburants sont responsables de plus de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et de près de 90 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone. La combustion de combustibles fossiles pour l’énergie et les transports, libèrent de grandes quantités de CO2, un gaz à effet de serre qui emprisonne la chaleur dans l’atmosphère, conduisant au réchauffement climatique.

Fabrication et industrie

Le secteur manufacturier est un autre émetteur majeur de gaz à effet de serre. Les industries dépendent fortement des combustibles fossiles pour leur énergie et des processus, comme la production de ciment, libèrent des quantités importantes de CO2. De plus, la production de biens tels que les plastiques, l’électronique et les textiles implique des produits chimiques dérivés de combustibles fossiles, ce qui accroît encore les émissions. Même l’existence de plastiques non biodégradables a eu des conséquences très négatives sur la Terre Mère, car des tonnes de déchets rejetés dans les océans tuent d’importantes formes de vie aquatique.

La déforestation

Les forêts agissent comme des puits de carbone, absorbant le CO2 de l’atmosphère. Cependant, la déforestation à des fins agricoles, forestières et urbaines libère le carbone stocké dans l’atmosphère. Chaque année, environ 12 millions d’hectares de forêt disparaissent, contribuant ainsi à environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Transport

Le secteur des transports, qui comprend les voitures, les camions, les navires et les avions, est un contributeur majeur aux émissions de CO2. La plupart des véhicules dépendent de carburants à base de pétrole et le secteur représente près d’un quart des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie. La tendance indique une demande croissante d’énergie dans les transports, exacerbant le problème des émissions.

Agriculture

L’agriculture contribue au changement climatique par la déforestation, les émissions de méthane provenant du bétail et l’utilisation d’engrais. Le secteur implique également une consommation d’énergie importante pour l’équipement et le transport. Le méthane, un puissant gaz à effet de serre, est libéré lors du processus de digestion des ruminants comme les vaches et les moutons.

Opérations du bâtiment

Les bâtiments consomment plus de la moitié de l’électricité mondiale, principalement pour le chauffage et le refroidissement. L’énergie utilisée dans les bâtiments provient majoritairement de combustibles fossiles, ce qui entraîne d’importantes émissions de gaz à effet de serre. La demande d’énergie dans les bâtiments augmente en raison de l’utilisation croissante de la climatisation, de l’éclairage et des appareils électroniques.

Comportement du consommateur

Les modes de consommation individuels ont un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre. Des niveaux de consommation élevés, en particulier parmi les populations les plus riches, contribuent de manière disproportionnée aux émissions mondiales. La consommation d’énergie des ménages, les choix de transport, l’alimentation et la production de déchets jouent tous un rôle dans l’empreinte carbone d’un individu.

Effets du changement climatique

Les mauvaises actions de notre société ont poussé la température de la Terre à des niveaux dangereux. Cela a également conduit aux niveaux de CO2 les plus élevés depuis 800 000 ans ! Cette réalité a eu des effets dévastateurs sur notre monde. La température mondiale à la surface augmente régulièrement, la dernière décennie étant la plus chaude jamais enregistrée.

Des températures plus élevées entraînent des vagues de chaleur plus fréquentes et plus graves, ce qui présente des risques pour la santé et rend le travail en extérieur difficile. Les incendies de forêt deviennent également plus fréquents et destructeurs. Il y a également eu une augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes, notamment des ouragans, des cyclones et des typhons. Des températures océaniques plus chaudes contribuent à des tempêtes plus puissantes, entraînant des impacts dévastateurs sur les communautés et les économies.

Les conditions météorologiques extrêmes sont la réalité du changement climatique. Le réchauffement climatique affecte la disponibilité de l’eau, provoquant des sécheresses plus fréquentes et plus graves. Cela a un impact sur l’agriculture, entraînant des pénuries alimentaires et une pénurie accrue d’eau. Les sécheresses contribuent également à la désertification, réduisant les terres arables et affectant la biodiversité.

Fonte des glaces et montée du niveau de la mer

Le réchauffement climatique provoque la fonte des calottes polaires et des glaciers, contribuant ainsi à l’élévation du niveau de la mer. Cela menace les communautés côtières et les nations insulaires d’inondations et d’érosion. De plus, le réchauffement des océans augmente en volume, exacerbant l’élévation du niveau de la mer. Ce changement radical de l’écosystème constitue une menace importante pour la biodiversité.

Les espèces sont obligées de migrer vers de nouveaux habitats, ou risquent de disparaître lorsque leur environnement devient inhospitalier. Le rythme d’extinction des espèces s’accélère, avec un million d’espèces en péril au cours des prochaines décennies. Les changements climatiques et les événements extrêmes entraînent également une perturbation de la production alimentaire, entraînant une augmentation de la faim et de la malnutrition. La pêche, les cultures et le bétail sont tous touchés, menaçant la sécurité alimentaire de milliards de personnes.

Plus directement, le changement climatique a un impact sur la santé humaine en raison de l’augmentation de la pollution atmosphérique, de la propagation de maladies et d’événements météorologiques extrêmes. Les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses peuvent entraîner des blessures, des maladies et la mort. Les impacts sur la santé mentale des déplacés et des catastrophes liées au climat sont également importants.

Ce changement exacerbe également la pauvreté et les déplacements. Les phénomènes météorologiques extrêmes détruisent les habitations et les moyens de subsistance, obligeant les populations à migrer et augmentant le risque de pauvreté. Les pays en développement, les moins équipés pour s’adapter, subissent les impacts les plus graves.

Actions pour lutter contre le changement climatique

La réponse du monde à la réalité du changement climatique peut sans doute être considérée comme lente et inadéquate ; cependant, des efforts ont été déployés pour lutter contre les causes du changement climatique, afin de restaurer la santé de la Terre et de ses habitants.

L’Accord de Paris

L’Accord de Paris, adopté en 2015, est un traité international historique visant à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, avec des efforts pour le limiter à 1,5°C. Les pays soumettent leurs contributions déterminées au niveau national, décrivant leurs plans pour réduire les émissions et s’adapter au changement climatique. L’accord souligne la nécessité d’une transformation économique et sociale fondée sur des preuves scientifiques.

Comme indiqué plus haut, la température mondiale continue de monter, et il est urgent que les nations du monde entier prennent cet accord au sérieux pour lutter contre cette crise de plus en plus urgente. L’objectif du Sommet ambitieux sur le climat a été de définir des engagements nouveaux et ambitieux dans le cadre des trois piliers de l’Accord de Paris, à savoir les engagements en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement.

COP26, COP27 et COP28

La Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED), connue sous le nom de « Sommet de la Terre », s’est tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, du 3 au 14 juin 1992.

Elle marquait le 20ème anniversaire de la première Conférence sur l’environnement humain à Stockholm, Suède. Dirigeants, diplomates, experts, scientifiques, médias et ONG de 179 pays se sont réunis pour discuter de l’impact des activités humaines sur l’environnement. Le Sommet de la Terre a souligné l’interdépendance des facteurs sociaux, économiques et environnementaux et la nécessité d’une action coordonnée entre ces secteurs. Son objectif principal était de créer un nouvel agenda de coopération internationale sur les questions environnementales et de développement pour le 21ème siècle.

Au cours des trois décennies qui ont suivi le Sommet de Rio et le lancement de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Conférence des Parties (COP) s’est réunie chaque année pour fixer des objectifs, attribuer des responsabilités et évaluer les actions climatiques. La 21ème session de la COP (COP21) a abouti à l’Accord de Paris. Lors de la COP26, qui s’est tenue à Glasgow, les dirigeants se sont concentrés sur l’augmentation des ambitions en matière d’adaptation, d’atténuation et de financement.

La COP27 à Charm el-Cheikh a abordé les pertes et dommages, le financement de l’adaptation et l’opérationnalisation du réseau de Santiago. Le dernier Sommet des Nations Unies sur le changement climatique, la COP28, s’est tenu aux Émirats Arabes Unis. Pour la première fois, les pays ont convenu de « contribuer » à « l’abandon des combustibles fossiles », même s’ils ne sont pas tenus d’agir. La prochaine conférence, COP29, se tiendra en Azerbaïdjan en novembre 2024.

Plaidoyer et communication

Les efforts de plaidoyer des organisations environnementales, des groupes de jeunes et des militants sont essentiels pour faire pression en faveur de politiques climatiques plus fortes. Des stratégies de communication efficaces, notamment des campagnes sur les réseaux sociaux et l’engagement communautaire, contribuent à sensibiliser et à mobiliser le soutien du public.

L’action climatique a également été ajoutée parmi les ODD. Cet ODD vise à prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses impacts, en particulier dans les pays en développement qui ressentent souvent le plus durement les effets du changement climatique.

Mesures économiques et financières

Les incitations économiques et les mécanismes financiers jouent un rôle clé dans la réduction des émissions. La tarification du carbone, les subventions aux énergies renouvelables et les investissements dans les infrastructures vertes mis en œuvre par les pays, ont contribué à faire évoluer l’économie vers la durabilité.

Innovation technologique

L’innovation dans les technologies d’énergie propre, telles que l’énergie solaire, éolienne et le stockage par batteries, est essentielle pour réduire les émissions. Les progrès en matière d’efficacité énergétique, de véhicules électriques ainsi que de captage et de stockage du carbone contribuent également à atténuer le changement climatique. Soutenir la recherche et le développement dans ces domaines est essentiel au succès à long terme.

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