Africa-Press – Djibouti. Diré-Dawa, 8 août 2025 (ADI) – Pour les estivants djiboutiens, Diré-Dawa n’est plus seulement un lieu apprécié pour son climat plutôt clément -même si les effets du changement climatique se font durement ressentir ici comme partout ailleurs. C’est aussi une ville dont la transformation se poursuit à un rythme effréné. Dans tous les domaines. Ou presque.
Le recours à l’air conditionné semble s’inviter de plus en plus dans le quotidien des habitants et des vacanciers venus de Djibouti qu’ils accueillent dans leur ville chaque année, en période estivale. Les uns et les autres ont en partage la nostalgie du bon vieux temps où les foyers n’avaient même pas besoin de s’équiper d’un ventilateur ou d’un réfrigérateur pour mener une vie paisible. Où le regard se posait partout sur une végétation luxuriante tant le béton n’avait encore remplacé l’arbre, en tout pas à des proportions aussi graves. Où lait et viande coûtaient beaucoup moins cher, les saisons des pluies étant opulentes.Très opulentes.
Malgré le dérèglement climatique et son cortège de misère, la ville peine à cacher ûne certaine vitalité économique, même si celle semble marquer le pas ces derniers temps pour des raisons évidentes que nul ne peut ignorer. Le nombre d’établissements hôteliers ne se compte plus sur les doigts de la main. Des villas cossues ont surgi ́là où autrefois une horde de hyènes sauvages glapissaient au milieu des broussailles. La course au logement a naturellement entrainé une inflation sans précédent sur le marché de l’immobilier. Le prix du mètre carré a explosé, principalement dans les zones résidentielles. Mais cela n’a, semble-t-il, nullement dissuadé les nouveaux acquéreurs. A commencer par les membres de la diaspora qui se sont organisés dans le cadre de projets communs d’accès à la propriété. L’apparition de nouveaux quartiers huppés doit beaucoup à cette vague d’investissements dans un secteur où l’ampleur des attentes se mesure aujourd’hui à l’aune des rêves de grandeur d’une ville que la nouvelle ligne de chemin de fer Djibouti/Addis-Abeba a contribué à donner forme.
A Diré-Dawa plus qu’ailleurs, les aspirations à un développement harmonieux sont toutefois en butte à des déficiences structurelles. Des fragilités rédhibitoires dont la chute vertigineuse du birr éthiopien par rapport au dollar est devenue aujourd’hui le symbole aux yeux de nombreux habitants. Ceux-là sont les plus prompts à pointer l’arrivée des estivants djiboutiens qui, selon eux, engendre chaque fois une hausse des prix des produits de première nécessité. Des allégations? Peut-être. Il s’avère difficile de vérifier ce qu’il en est réellement.
Pendant ce temps, le marché du khat, lui, continue de flamber. Tous les consommateurs le disent, les Djiboutiens compris. Et tous espèrent une embellie…
Diré-Dawa, 8 août 2025 (ADI) – Pour les estivants djiboutiens, Diré-Dawa n’est plus seulement un lieu apprécié pour son climat plutôt clément -même si les effets du changement climatique se font durement ressentir ici comme partout ailleurs. C’est aussi une ville dont la transformation se poursuit à un rythme effréné. Dans tous les domaines. Ou presque.
Le recours à l’air conditionné semble s’inviter de plus en plus dans le quotidien des habitants et des vacanciers venus de Djibouti qu’ils accueillent dans leur ville chaque année, en période estivale. Les uns et les autres ont en partage la nostalgie du bon vieux temps où les foyers n’avaient même pas besoin de s’équiper d’un ventilateur ou d’un réfrigérateur pour mener une vie paisible. Où le regard se posait partout sur une végétation luxuriante tant le béton n’avait encore remplacé l’arbre, en tout pas à des proportions aussi graves. Où lait et viande coûtaient beaucoup moins cher, les saisons des pluies étant opulentes.Très opulentes.
Malgré le dérèglement climatique et son cortège de misère, la ville peine à cacher ûne certaine vitalité économique, même si celle semble marquer le pas ces derniers temps pour des raisons évidentes que nul ne peut ignorer. Le nombre d’établissements hôteliers ne se compte plus sur les doigts de la main. Des villas cossues ont surgi ́là où autrefois une horde de hyènes sauvages glapissaient au milieu des broussailles. La course au logement a naturellement entrainé une inflation sans précédent sur le marché de l’immobilier. Le prix du mètre carré a explosé, principalement dans les zones résidentielles. Mais cela n’a, semble-t-il, nullement dissuadé les nouveaux acquéreurs. A commencer par les membres de la diaspora qui se sont organisés dans le cadre de projets communs d’accès à la propriété. L’apparition de nouveaux quartiers huppés doit beaucoup à cette vague d’investissements dans un secteur où l’ampleur des attentes se mesure aujourd’hui à l’aune des rêves de grandeur d’une ville que la nouvelle ligne de chemin de fer Djibouti/Addis-Abeba a contribué à donner forme.
A Diré-Dawa plus qu’ailleurs, les aspirations à un développement harmonieux sont toutefois en butte à des déficiences structurelles. Des fragilités rédhibitoires dont la chute vertigineuse du birr éthiopien par rapport au dollar est devenue aujourd’hui le symbole aux yeux de nombreux habitants. Ceux-là sont les plus prompts à pointer l’arrivée des estivants djiboutiens qui, selon eux, engendre chaque fois une hausse des prix des produits de première nécessité. Des allégations? Peut-être. Il s’avère difficile de vérifier ce qu’il en est réellement.
Pendant ce temps, le marché du khat, lui, continue de flamber. Tous les consommateurs le disent, les Djiboutiens compris. Et tous espèrent une embellie…
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