Coup d’État au Gabon : Pour «sauvegarder les intérêts de la France et de l’oligarchie mafieuse», pense Bengono Nsi

10
Coup d’État au Gabon : Pour «sauvegarder les intérêts de la France et de l’oligarchie mafieuse», pense Bengono Nsi
Coup d’État au Gabon : Pour «sauvegarder les intérêts de la France et de l’oligarchie mafieuse», pense Bengono Nsi

Africa-Press – Gabon. Opposant irréductible au régime d’Omar Bongo puis d’Ali Bongo Ondimba, Luc Bengono Nsi, président du Mouvement de redressement national (Morena), semble ne pas s’accorder avec les initiatives du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). «En s’engageant à respecter tous les accords internationaux, les militaires se sont engagés à respecter les accords de coopération de la France qui plombent le peuple gabonais dans la misère et la pauvreté», a-t-il affirmé.

Le président du Mouvement de redressement national (Morena), Luc Bengono Nsi, opposant de premier plan, connu pour ses positions tranchées contre les régimes en place à Libreville, depuis Omar Bongo Ondimba, n’est pas tendre avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Dans une tribune postée sur Facebook et abondamment relayée sur les réseaux sociaux, il semble ne pas s’accorder avec les nouvelles autorités de Libreville.

Le coup de force des militaires qualifié de «coup de liberté» n’a pas été forcément été bien accueilli par tout le monde. Même si au constat, la grande majorité de la population a salué le «geste salvateur» des hommes en tenue, l’opposant Luc Bengono Nsi y voit plutôt qu’«un simple enfumage pour manipuler un peuple gabonais à la recherche de sa véritable Libération».

À leur arrivée aux affaires, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et son groupe consultent régulièrement les forces vives de la nation et leur exposent la vision du CTRI pour la bonne marche du pays. Si on a vu des notables de premier plan tels que Paul Mba Abessole, Pierre Claver Didjob Divungi Di Ndinge, Jean-François Ntoutoume Emane, Guy Nzouba-Ndama et Idriss Ngari être reçus à la présidence de la République, il reste que l’on scrute toujours le passage de Luc Bengono Nsi.

S’exprimant sur les réseaux sociaux, il fait remarquer que «certains internautes ont semblé déçus» de ne pas le voir parmi ceux que les responsables du coup d’État reçoivent ou consultent. «Qu’ils comprennent simplement qu’en s’engagent à respecter tous les accords internationaux, les militaires se sont engagés à respecter les accords de coopération de la France qui plombent le peuple gabonais dans la misère et la pauvreté et que le Morena combat depuis de nombreuses années pour la libération et l’indépendance du pays», a-t-il fait savoir.

«L’opposant historique au système Bongo» relève qu’à partir de cette déclaration des militaires, «le peuple gabonais aurait dû comprendre que ce coup d’État n’aurait pas été fait dans son intérêt, mais dans le souci d’empêcher l’alternance au sommet de l’État et sauvegarder les intérêts de la France et de l’oligarchie mafieuse du Gabon».

Il estime que les actions posées ne constitueraient qu’«un simple enfumage pour manipuler un peuple gabonais à la recherche de sa véritable Libération».

«Je voudrais rassurer ceux qui ont pensé que je pourrais être reçu par la junte militaire que cela ne me paraît pas envisageable pour le moment, car, son objectif est totalement opposé au combat mené par le Morena pour la libération et l’indépendance du Gabon».

Quoi qu’il en soit, une très grande majorité de Gabonaises et de Gabaonais a adhéré à l’initiative des Forces de défense et de sécurité visant à prendre le pouvoir. Et comme de nombreux compatriotes avant lui, l’ex-Vice-président de la République, Pierre Claver Didjob Divungi Di Ndinge, soulignait que : «nous avons là une opportunité divine. Il faut faire bouger les lignes de notre pays, imaginer un autre Gabon».

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here