Africa-Press – Gabon. La pression continue de monter sur les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions. En effet, le président américain Joe Biden a annoncé, le 30 octobre 2023, son intention de mettre fin à la participation du Gabon au programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) à compter du 1er janvier 2024, en raison de l’incapacité des autorités de la Transition à instaurer le pluralisme politique et à rétablir l’État de droit.
À peine une semaine, après la décision de suspension totale de leur assistance au Gabon, que déjà le locataire de la Maison-Blanche enfonce le clou en annonçant, le 30 octobre, son intention de mettre fin à la participation du Gabon, au programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act, dès le 1er janvier 2024. Dans une lettre adressée au président de la Chambre des représentants américaine, Biden a déclaré que le Niger et le Gabon tous deux actuellement sous le régime de juntes militaires arrivées au pouvoir lors d’un coup d’État ne sont pas éligibles pour rejoindre l’Agoa parce qu’ils « n’ont pas établi, ou ne sont pas en mesure d’établir la protection du pluralisme politique et de l’État de droit».
Cette action des États-Unis n’est pas surprenante puisqu’ils avaient déjà commencé à prendre d’autres mesures suite au changement d’administration dans ce pays, qui selon la Maison-Blanche éprouverait des difficultés à rétablir l’ordre constitutionnel dans l’intérêt de sa population. En effet, près de deux mois après sa prise de pouvoir, le Comité pour la transition et la restauration des institutions n’a visiblement pas toujours trouvé la bonne formule pour convaincre les États-Unis sur les objectifs de ce coup de force.
L’African Growth and Opportunity Act est un programme commercial lancé en 2000 par l’administration de Bill Clinton dans le but de fournir aux pays d’Afrique subsaharienne un accès en franchise de droits aux États-Unis pour plus de 1 800 produits. Son expiration est prévue pour septembre 2025, mais des discussions sont déjà en cours pour savoir s’il faut le prolonger et pour combien de temps. Pour des raisons similaires, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, également théâtre de coups d’État, ont été suspendus de l’Agoa l’année dernière.
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