Africa-Press – Gabon. Le Gabon franchit un cap important dans sa lutte contre les substances chimiques toxiques. Ce jeudi 26 juin 2025, Libreville a accueilli le lancement officiel du projet national d’élimination des polychlorobiphényles (PCBs), des polluants organiques persistants responsables de graves problèmes de santé. Une initiative soutenue par l’OMS et plusieurs partenaires internationaux, qui traduit l’engagement du pays à respecter ses obligations environnementales et sanitaires.
Libreville accueille ce jeudi 26 juin 2025 un atelier de lancement du projet d’élimination des polychlorobiphényles (PCBs) au Gabon. Ce programme s’inscrit dans la dynamique régionale et internationale de protection de la santé humaine et de l’environnement contre les substances chimiques dangereuses. Il concrétise l’engagement du pays dans la mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP), dont le Gabon est signataire.
Le projet repose sur les acquis du programme 2022-2023 de gestion intégrée des produits chimiques et déchets dangereux, qui avait permis d’identifier et de sécuriser les équipements contenant des PCBs dans les provinces du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Maritime et de l’Estuaire. Il franchit désormais une nouvelle étape: celle de l’élimination définitive de ces substances. «L’action d’aujourd’hui marque donc une étape cruciale dans notre appui stratégique à l’exécution de la politique gouvernementale en matière de lutte contre les substances chimiques dangereuses puisque nous franchissons une nouvelle étape: celle de leur élimination définitive, dans le respect des normes internationales les plus strictes», a déclaré le Dr Jeff Kabinda Maotela, chargé du système de santé à l’OMS Gabon.
Le programme prévoit notamment le remplacement progressif des équipements électriques publics contaminés par des dispositifs écologiques. Cette démarche vise à renforcer l’efficacité énergétique nationale tout en améliorant durablement le cadre de vie des populations. Pour Alain Charles Rotimbo, secrétaire général du ministère de la Santé, «le présent atelier qui marque un tournant important dans l’élimination effective des PCBs dans notre pays, traduit l’engagement du gouvernement qui fait des efforts considérables pour satisfaire à ses obligations en matière de protection et de promotion de la santé».
Les données issues du projet serviront d’indicateurs pour guider les futures politiques de santé publique, en lien avec les impacts environnementaux. Les PCBs, classés comme polluants organiques persistants, sont connus pour provoquer cancers, perturbations hormonales et troubles de la reproduction. Cet atelier a réuni plusieurs institutions, dont l’OMS, les ministères de la Santé, de l’Environnement et de l’Énergie, le PNUE, le FEM, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
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