Africa-Press – Gabon. Au Gabon, où le gouvernement entend franchir un nouveau cap dans sa stratégie de valorisation des ressources naturelles, le ministre des Mines et des Ressources géologiques a d’ores et déjà ouvert les discussions avec les différents opérateurs du secteur du manganèse. Au centre de leurs échanges, le projet annoncé par le pays de transformer localement ce minerai d’ici à 2029.
À l’initiative du ministre des Mines et des Ressources géologiques, une rencontre réunissant l’ensemble des opérateurs du secteur du manganèse s’est tenue récemment à Libreville. Il s’est agi pour Gilles Nembe de réitérer à ses interlocuteurs l’annonce faite le 30 mai d’interdire l’exportation de manganèse brut dès le 1er janvier 2029. Une ambition qui, a-t-il, rappelé, s’inscrit pleinement dans la vision du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui entend faire de la transformation industrielle un levier de développement économique durable et de création d’emplois dès ce mandat.
Cette concertation, organisée à l’Immeuble du 2-Décembre, a rassemblé les principales entreprises actives dans l’exploitation du manganèse au Gabon, notamment Comilog, NGM, CICMHZ et AMD. Il a été question d’intensifier la coordination entre les différents acteurs, de mutualiser les efforts et d’accélérer les investissements en faveur de la matérialisation de ce projet.
Eramet et NGM déjà partant
Dans ce cadre, certains opérateurs ont exprimé leur disponibilité à accompagner et à soutenir le gouvernement dans son ambition. C’est notamment le cas de la société NGM, qui a d’ores et déjà validé l’installation d’une unité de transformation de 70 000 tonnes d’alliages de manganèse, marquant ainsi une étape concrète vers la réalisation des objectifs fixés. Partenaire stratégique du Gabon, le Groupe Eramet s’est lui aussi engagé à soutenir les autorités.
Au cours de cette réunion, le ministre des Mines a en effet confirmé la mise en place d’un cadre de travail conjoint État gabonais – Groupe Eramet. Une décision prise à la suite de plusieurs échanges avec Paulo Castellari, nouveau Directeur général du Groupe industriel français. Ce groupe de travail commun vise à bâtir une feuille de route opérationnelle pour une transformation sur site de l’ensemble du manganèse produit, explique-t-on au ministère des Mines où l’on prône la souveraineté industrielle du Gabon.
Le département ministériel dirigé par Gilles Nembe explique en effet qu’au-delà de la volonté politique affichée, ce plan traduit une dynamique de souveraineté économique, en rupture avec le modèle extractif basé sur l’exportation de matières premières non transformées. Il s’agit désormais de créer de la valeur sur le territoire, de favoriser l’essor de filières industrielles locales et de répondre aux impératifs de compétitivité internationale.
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