Africa-Press – Gabon. Une session de formation consacrée à la lutte contre le trafic de stupéfiants est organisée, du 4 au 6 novembre, à l’École nationale de la magistrature (ENM) de Libreville. Elle réunit des magistrats venus des neuf provinces du pays pour renforcer leurs compétences face à ce fléau aux dimensions transnationales. L’initiative vise à doter ce corps judiciaire d’outils nécessaires pour mieux comprendre et combattre ces trafics qui menacent la stabilité sociale et économique du pays.
Un atelier de renforcement des capacités des magistrats s’est ouvert, le 4 novembre, à l’École nationale de la magistrature (ENM) de Libreville. Il est axé sur la lutte contre le trafic des stupéfiants. Un fléau qui cause actuellement d’énormes dommages à la société gabonaise. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le directeur général de cet établissement, Armand Yébé, a souligné la gravité du problème. Pour lui, «la drogue et les stupéfiants représentent un véritable danger pour la paix sociale et la stabilité de notre pays».
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministre de la Justice, Clauvice Nyama Mouketou, a exhorté les magistrats à faire preuve de vigilance et de rigueur. Il a indiqué que «la lutte contre le trafic des stupéfiants ne relève pas seulement de la sécurité publique, elle constitue un combat pour la dignité humaine et la cohésion sociale».
Protéger sa jeunesse, son économie et son intégrité nationale
Dans son intervention, lors de cette session qui s’étend jusqu’au 6 novembre, Armand Yébé a rappelé que ce trafic nourrit la criminalité organisée et affaiblit les fondements mêmes de l’État de droit. Il a de même insisté sur l’importance d’une action rigoureuse, tout en faisant référence à la vision du président du Conseil supérieur de la magistrature, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui place la lutte contre la criminalité organisée au cœur de sa gouvernance.
La formation a adopté une approche internationale et multidimensionnelle, avec la participation de la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise. Les échanges ont couvert des thèmes, tels que le cadre juridique national et international, la coopération régionale, les enquêtes transnationales, les techniques spéciales d’investigation, ainsi que le lien entre blanchiment d’argent et trafic de stupéfiants. Toutes choses marquant la volonté conjointe du Gabon et de l’Italie de renforcer leur coopération judiciaire pour mieux contrer le narcotrafic.
En organisant ce séminaire, l’École nationale de la magistrature réaffirme son rôle central dans la formation continue des magistrats gabonais. Cet atelier permet une meilleure maîtrise des enjeux juridiques, financiers et criminologiques liés au trafic de stupéfiants. Il renforce par ailleurs la qualité de la réponse pénale. Par cette action, le Gabon manifeste sa détermination à protéger sa jeunesse, son économie et son intégrité nationale face aux réseaux internationaux de narcotrafic.
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