Africa-Press – Gabon. Le Festival du film de Masuku a tiré sa révérence, ce jeudi 11 décembre à Libreville, marquant la fin d’une 13ème édition particulièrement significative. Sous la houlette de Nadine Otsobogo, déléguée générale, le festival a mis en lumière la thématique cruciale de la «santé mentale et environnement», une première qui a profondément touché les participants et l’équipe. Pour clôturer en beauté, les prix ont été remis aux lauréats de cette édition.
«Cette année est particulière parce que la thématique santé mentale et environnement nous a touchés au-delà de l’équipe même», a expliqué Nadine Otsobogo. L’engouement a été palpable, tout au long de ce festival, se traduisant par la mise en place d’ateliers avec des professionnels, une initiative saluée par l’ensemble des festivaliers. Le festival, bien que s’adressant à un « public cible, niche », a su créer une communauté engagée et interactive. « Ils ne sont pas nombreux, mais quand ils viennent, ils sont super puissants, ils sont super interactifs et ça, ça nous plaît et ça nous parle », précise la déléguée générale. L’expérimentation de la thématique à Moanda et Port-Gentil a également rencontré un succès prometteur, soulignant la résonance du message auprès du public.
De ce fait, la clôture de cette 13ème édition a été l’occasion de récompenser plusieurs œuvres marquantes: Le Prix du jury Étudiant a été décerné au film français «Le Busard sur la paille», qui explore l’histoire d’un oiseau et l’impact du busard sur l’environnement, ce film a touché à la sensibilité écologique des jeunes jurés.
Le coup de cœur du Jury professionnel a été décerné à l’œuvre iranienne «Taxidermiste».
Le Prix du public: le film «Mermaid, de retour des abysses» de Govany Allogho a conquis le cœur des spectateurs. Et pour finir, le Prix du jeune talent Masuku, qui visait à récompenser un jeune réalisateur ou une jeune réalisatrice pour son film, a été décerné à Christian Guiassi, élève en 6ème au lycée Nelson Mandela.
Les perspectives d
La 13ème édition s’est achevée, mais la prochaine est déjà à l’horizon, prévue du 10 au 17 décembre 2026 et s’étendant désormais sur huit jours. Le thème n’est pas encore défini, mais sera choisi avec soin pour résonner à l’international, au-delà des frontières gabonaises. Concernant les partenariats, bien que le festival reconnaisse le soutien de certaines institutions gabonaises, Nadine Otsobogo insiste sur l’autonomie et la détermination: «Avec ou sans les partenaires, on avance. Qu’il pleuve ou qu’il pleuve, on avance quand même».
Enfin, la déléguée a lancé un appel poignant: celui de prendre soin de sa santé mentale. «Prenez soin de votre santé mentale. Vraiment, le retour aux sources, c’est important. La forêt, la mer, c’est important». Un message que Kristina Obame, gagnante du prix du jeune talent 2024, a embrassé. Le Festival du film de Masuku continue ainsi de se positionner comme un événement essentiel pour la sensibilisation à l’environnement et au bien-être, à travers le prisme puissant du cinéma.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
