Guy Patrick Obiang Ndong : ce qu’il faut savoir sur l’ambitieux ministre de la Santé

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Gabon – Guy Patrick Obiang Ndong : ce qu’il faut savoir sur l’ambitieux ministre de la Santé
Gabon – Guy Patrick Obiang Ndong : ce qu’il faut savoir sur l’ambitieux ministre de la Santé

Africa-PressGabon. En première ligne dans la lutte contre le coronavirus, le nouveau ministre de la Santé nommé en juillet, 46 ans, est l’une des étoiles montantes de la classe politique gabonaise.

Dans le nord du Gabon, dont il est originaire, la politique est une affaire de famille. Sans cesse élu et réélu depuis deux décennies, son père, Albert Ndong Obiang, est député du canton de Bissok, dans le Woleu-Ntem – c’est un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Son parrain n’est autre que l’ancien secrétaire général de la présidence, François Engongah Owono.

Avant d’être promu ministre de la Santé, le 17 juillet, Guy Patrick Obiang Ndong occupait les fonctions de secrétaire général au sein du même ministère. Dans le passé, il a aussi été le directeur général adjoint de la lutte contre le sida.

Au début de septembre, il a rencontré la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, afin de lui présenter un plan d’actions prioritaires pour les trois prochaines années. Il est notamment question d’élaborer un code de santé publique, de renforcer la gouvernance hospitalière et de faciliter l’accès aux médicaments dans les hôpitaux et centres de santé.

Formé à la faculté de médecine de l’université Omar-Bongo de Libreville, il a vite raccroché sa blouse de praticien hospitalier pour se rapprocher des milieux politiques, à l’instar de son ami, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, docteur en médecine devenu le directeur général du budget et des finances publiques.

Diplômé des facultés gabonaises, il l’est aussi de l’université de Nancy (France), où il s’est spécialisé dans la promotion de la santé dans les pays en voie de développement. Cela a sans doute pesé dans sa nomination, en mars, au poste de porte-parole du Comité de pilotage de la lutte contre le coronavirus (Copil).

Animant, au plus fort de la pandémie, des conférences de presse quotidiennes, il a fait la preuve de ses qualités d’orateur et s’est imposé comme l’une des figures de la lutte contre le Covid-19.

Il a jeté un pavé dans la mare en annonçant, le 12 août, que les directeurs d’hôpitaux n’auraient plus à verser au ministre de la Santé 20 millions de F CFA (30 500 euros) par mois – une somme jusque-là décaissée au titre d’« appui financier à la tutelle ». Ce montant, a-t-il ajouté, sera réaffecté à une dépense d’intérêt général.

Guy Patrick Obiang Ndong, ministre gabonais de la Santé. © DR Son omniprésence dans les médias ces dernières semaines ne lui a pas valu que des amis. Certains, à Libreville, reprochent à cet ambitieux Fang du Nord de lorgner la primature et d’avoir fait le ménage dans son ministère uniquement pour des questions d’image.

Il se déplace systématiquement dans les localités où les services de santé signalent l’apparition de foyers épidémiques. Il est en poste depuis moins de trois mois, mais s’est déjà rendu dans l’Ogooué-Maritime, le Moyen-Ogooué et la Ngounié.

Élu en 2013 président de la Croix-Rouge gabonaise, il dirige depuis 2017 la Coordination des sociétés nationales des Croix-Rouge d’Afrique centrale (Cosnac).

C’est à ce titre qu’il a accompagné la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, dans certaines de ses tournées dans le « Gabon profond » avant la présidentielle d’août 2016. Le jeune ministre est devenu, ces dernières années, un membre influent de son entourage.

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