Africa-Press – Gabon. Face à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, les syndicats gabonais montent au créneau. Dans une déclaration faite à la presse le mercredi 27 août 2025, ils ont appelé le gouvernement à une réaction urgente face à l’érosion du pouvoir d’achat des populations.
La coalition des centrales syndicales gabonaises a lancé un cri d’alarme sur la hausse des produits de première nécessité dans un point de presse le mercredi 27 août 2025. Le riz, l’huile, le pain, le sucre, la farine et d’autres denrées de base voient leurs prix s’envoler, alors que les salaires des travailleurs restent figés. Cette situation, dénoncée par le porte-parole de la coalition Etienne Moussavou, rend la survie quotidienne de plus en plus difficile pour les familles gabonaises.
Les témoignages de la télévision publique Gabon Première rapportent des exemples concrets: «Le poulet qui se vendait à 1 200 francs coûte désormais 1 600 francs, le sucre est passé de 500 à 1 000 francs, et la baguette de pain, qui valait 75 francs, s’élève aujourd’hui à 150 francs. Cette hausse des prix est insoutenable pour ceux qui ont des familles à charge et des loyers à payer. »
Des mesures urgentes réclamées au gouvernement
Pour inverser la tendance, la coalition syndicale attend plusieurs actions concrètes des autorités. Elle demande en premier lieu la réduction immédiate et effective des prix des produits de base. Les syndicats souhaitent également une augmentation significative du SMIC pour que le pouvoir d’achat soit réajusté.
Ils insistent aussi sur un contrôle strict des prix sur les marchés pour éviter les abus, et la suppression des taxes excessives imposées aux commerçants. Selon eux, ces taxes sont en partie responsables de la répercussion des coûts sur les consommateurs. La coalition des syndicats préconise la mise en place d’une politique économique qui tienne mieux compte du contexte inflationniste.
Selon les organisations syndicales, l’indice d’évolution du prix à la consommation s’établit à 0,3 % pour un taux d’inflation évalué à 17 %, bien en dessous du seuil de 3 % recommandé en zone CEMAC.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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