Africa-Press – Gabon. En quête de partenariats stratégiques, Tokyo mise sur l’implantation d’une unité industrielle de transformation du manganèse à Libreville d’ici 2029, un projet porté par le groupe Asia Minerals Limited (AML) et soutenu par les autorités gabonaises.
Le ministre de l’Industrie et de la transformation locale, Me Lubin Ntoutoume, a récemment reçu à Libreville, Shuzaburo Charlie Tsuchuhashi, le président-directeur général d’AML, acteur majeur de l’industrie mondiale du manganèse. Introduit par l’ambassadeur du Japon au Gabon, Shuji Noguchi, le dirigeant japonais est venu confirmer l’intérêt de son groupe pour s’implanter dans le pays avec une unité de transformation opérationnelle à l’horizon 2029. Cette visite fait suite aux échanges engagés à Tokyo et intervient dans un contexte où le Gabon entend engager un virage stratégique: réduire ses exportations de manganèse brut pour développer la transformation locale.
Les autorités misent sur la création de valeur ajoutée, la montée en compétence de la main-d’œuvre nationale et l’intégration du pays dans des chaînes industrielles à plus forte rentabilité. Pour Libreville, ce partenariat potentiel s’inscrit dans le pilier 5 «Économie et Développement durable» de la vision présidentielle, axée sur l’industrialisation inclusive et le transfert technologique. «Le Gabon dispose de l’un des plus grands gisements de manganèse au monde. Notre ambition est de transformer sur place une part croissante de cette ressource stratégique», a rappelé Lubin Ntoutoume.
Si ce projet voit le jour, le Japon deviendra un nouvel acteur clé dans la filière gabonaise, aux côtés d’autres investisseurs déjà engagés dans la transformation minière. Un pas supplémentaire vers l’objectif affiché par le pays: passer du rôle de simple fournisseur de matières premières à celui de producteur industriel incontournable sur le marché mondial.
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