Africa-Press – Gabon. Le ministère des Mines et des Ressources géologiques organise, du 29 octobre au 5 novembre 2025, un recensement obligatoire de tous les acteurs de la filière aurifère. Une initiative faisant suite à la rencontre du 8 octobre dernier sous la direction du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette opération vise à assurer «la traçabilité effective et la gestion encadrée de cette ressource stratégique» dans le cadre de la réorganisation et de la nationalisation du secteur minier.
Comme en 2018, le Gabon lance une nouvelle opération de recensement obligatoire de tous les acteurs de sa filière aurifère. L’information est du ministère de ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembé, qui, dans un communiqué du 27 octobre, annonce cette opération sur une période allant du 29 octobre au 5 novembre 2025.
Les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères
Tous les exploitants des mines à petite échelle, les artisans miniers, les titulaires d’autorisation de collecte et de commercialisation de l’or, ainsi que les bijoutiers exerçant sur le territoire national doivent participer à ce recensement. Ils devront présenter plusieurs documents obligatoires, comme «les originaux et les copies certifiées conformes du Titre minier valide», de même que des pièces d’identité, les statuts pour les personnes morales, et tout autre document attestant de l’exercice légal de leur activité.
La conformité à cette procédure donnera lieu à la délivrance d’un «Bulletin de recensement», document officiel attestant la validation et la régularité de l’opérateur. Le ministre précise que ce Bulletin est une preuve essentielle de la participation à cette opération.
En cas de non-conformité, les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères, notamment la «suspension ou le retrait du titre minier ou encore de l’autorisation d’exercer», tout comme ils pourront subir la «réversion du périmètre d’activité dans le domaine public», conformément aux lois en vigueur en République gabonaise. Ces mesures visent à garantir le respect strict de la réglementation minière.
Appel à la responsabilité de chaque acteur
Pour que nul ne soit lésé, un délai de recours et de réclamations est ouvert pour les opérateurs concernés. Il s’étend sur deux jours suivant la notification de suspension ou de retrait définitif. Le ministre appelle à la responsabilité de chaque acteur pour assurer le succès de cette réorganisation fondamentale du secteur aurifère dans le pays.
Au Gabon, l’or est une substance stratégique depuis un décret de 2017, renforcé par les directives des dirigeants actuels pour en faire une ressource clé pour diversifier l’économie et renforcer la souveraineté de l’État. L’objectif est de passer d’une économie de pétrole à une économie plus diversifiée en réglementant et en formalisant le secteur de l’or, en luttant contre l’exploitation illégale et en intégrant la production dans les circuits officiels.
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