Africa-Press – Gabon. Dans le dernier communiqué (065) rendu public mardi dernier, le ministre, Conseiller spécial et Porte-parole du président du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, avait annoncé la nomination d’un administrateur provisoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) au terme du tout prochain Conseil des ministres. Et le numéro un du CTRI, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a appelé vendredi, à la tenue d’un tour de table du gouvernement de la transition, ce samedi à Libreville. Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que l’identité du successeur de Joël Lehman Sandoungoult à la tête de la SEEG devrait être annoncée à l’issue dudit Conseil des ministres.
« La mise sous administration provisoire et la nomination d’un administrateur provisoire au prochain Conseil des ministres » figure parmi les onze (11) mesures choc prises par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, pour commencer à « atténuer le dépit des populations, prises dans la spirale de coupures d’approvisionnement et de délestages qui rythment le fonctionnement de la SEEG depuis de nombreuses années », avait alors annoncé le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Le Conseil des ministres convoqué ce samedi, un jour de week-end, fait rarissime, devrait donc consacrer la nomination de cet ‘’homme providentiel’’, appelé à ne plus rééditer « les faiblesses et fautes de management qui détérioraient continuellement la qualité du service de l’eau et de l’électricité, plongeant chaque année davantage la SEEG dans une crise multiforme », selon l’analyse sans concession faite par le CTRI.
La nomination du nouvel administrateur provisoire, tout comme celle promise du directeur en treillis (membre du CTRI) de la sécurité et de la lutte contre la fraude, sont pour ainsi dire scrutées par l’opinion, en ce qu’elles doivent déterminer à court et moyen termes le rythme d’implémentation des réformes préconisées pour la remise sur les rails de la SEEG ; au moment où s’intensifient les audits et enquêtes destinés à faire la lumière sur les déficits de gouvernance à la Société d’énergie et d’eau du Gabon.
Les autres réformes prises par le CTRI en faveur du retour à bonne fortune de la SEEG portent sur la refonte de l’organigramme avec plus de verticalité nationale et une organisation axée sur l’efficacité, la simplicité et le contrôle, avec des profils techniques ; le passage de 51 directeurs ou assimilés à 14 et 21 divisionnaires ; ainsi que la renégociation de la dette avec plan d’apurement.
Il a également été annoncé la digitalisation et la sécurisation de tout le système informatique et la refonte du parcours clients ; la réduction du traitement des cadres et dirigeant ( la nouvelle grille s’appliquant à l’administration provisoire); la mise en place d’une opération ‘’1 gabonais – 1 compteur’’ afin de résoudre le lancinant problème de disponibilité des compteurs ; l’uniformisation progressive des modèles de compteurs pour n’avoir à long terme qu’un seul modèle et le remplacement des compteurs douteux.
L’actuel directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungoult, fait partie de la cohorte des premiers patrons d’entreprises publiques et parapubliques nommés par le président de la transition au lendemain de sa prise de pouvoir. Il a hérité d’une situation pour le moins catastrophique, caractérisée par des retards criants en matière d’investissements structurants.
En mai dernier, le Directeur général ‘’sortant’’ avait fait savoir lors d’une audition à l’assemblée nationale de transition que 475 milliards étaient nécessaires pur renouveler les investissements de la SEEG qui avait plus de 250 millions de Francs CFA de dettes fournisseurs et que l’Etat, premier client de la SEEG devait à la société plus de 72 milliards.
Féeodora Madiba
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