Taxe Forfaitaire d’Habitation: Gouvernement et Parlement

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Taxe Forfaitaire d'Habitation: Gouvernement et Parlement
Taxe Forfaitaire d'Habitation: Gouvernement et Parlement

Africa-Press – Gabon. Face à la vague de protestations contre la nouvelle taxe forfaitaire d’habitation, Henri Claude Oyima, Vice-président du Gouvernement par intérim, chargé de la coordination de l’action gouvernementale a livré un message qui laisse croire que les parlementaires peuvent retoquer ou pas cette nouvelle taxe inscrite par l’Exécutif dans la Loi des finances de 2026.

« L’impôt ne peut être prélevé que s’il est adopté par le parlement », a notamment déclaré Henri Claude Oyima invité de l’émission « Gouvactu, le mag », un plateau spécialement dédié à la communication gouvernementale sur Gabon 1ère, la télévision de l’Etat gabonais.

« Toute taxe, tout impôt doit être autorisé par le parlement », a insisté M. Oyima, qui est l’un des hommes forts du pouvoir dans lequel il occupe les hautes fonctions de Ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des finances de la dette et des participations, chargé de la lutte contre la vie chère, avec de nombreux autres intérims ministériels.

« Comme le parlement n’a pas encore tranché, nous attendrons le moment où le parlement décidera du niveau, de l’approche et des modalités des prélèvements », a-t-il ajouté.

Les affirmations du ministres laissent donc penser que le sort de cette taxe repose désormais sur les épaules des députés et des sénateurs. Les élus du peuple issus des scrutins groupés d’octobre et novembre dernier sont mis devant leurs responsabilités.

Vont-ils écouter les cris de détresse de la population ou le discours patriotique du gouvernement? Rien n’est moins sûr. Pour autant, il leur revient de suspendre ou pas le texte querellé.

Henri Claude Oyima a rappelé que cette taxe a toujours été inscrite dans la loi de finances depuis 2022 sans être appliquée. Il ne s’agit donc pas une invention de la 5ème République. « L’argent collecté doit servir à améliorer le cadre de vie c’est-à-dire, améliorer les voiries urbaines, veiller à l’éclairage public, l’adduction, etc. », a-t-il soutenu.

Sur les réseaux sociaux et dans les lieux de retrouvailles, la nouvelle taxe fait débat. Les gabonais accusent le gouvernement de vouloir pénaliser le panier de la ménagère. Beaucoup s’interrogent où va l’argent du pétrole, du manganèse et du bois. D’autres encore soutiennent qu’avec toutes ces richesses, les gabonais -à peine plus de 2 millions d’habitants- devaient vivre comme des Suisses.

Carl Nsitou

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