Africa-Press – Gabon. Les Bérets verts américains du 3rd Special Forces Group (Airborne) ont achevé en juin 2025 un second cycle d’entraînement conjoint avec les forces gabonaises. Entre manœuvres en jungle, simulations d’assaut et formation au leadership des sous-officiers, ces exercices – confirmés par le Defense Visual Information Distribution Service (dvidshub.net) – traduisent une coopération militaire croissante, à la fois transparente dans ses images officielles et opaque sur ses véritables enjeux stratégiques.
D’après le récit du Sgt-Chef Amber Litteral relayé par Defense Visual Information Distribution Service (dvidshub.net), le Gabon a accueilli au cours des douze derniers mois deux cycles d’entraînement interarmées menés par le redouté 3rd Special Forces Group (Airborne) – les Bérets verts américains. Ce partenariat militaire, encore peu médiatisé malgré sa régularité, illustre une coopération sécuritaire silencieuse mais structurante entre Washington et Libreville.
Le dernier exercice en date s’est conclu les 24 et 25 juin 2025 par une manœuvre tactique conjointe, réunissant, pour la première fois, la Section d’Intervention Spéciale (SIS) de la Garde républicaine (GR) aux côtés du 1er Régiment parachutiste gabonais et de la Gendarmerie Tactique. À l’ordre du jour: la sécurisation de points frontières, l’extraction sanitaire sous feu, les patrouilles en zone urbaine dégradée ; le tout avec un accent fort sur l’autonomie décisionnelle des sous-officiers gabonais. «Cet échange a renforcé les liens entre nos forces, mais aussi entre les unités gabonaises elles-mêmes», a salué un chef d’équipe du 3rd SFG(A), soulignant la richesse d’un entraînement croisé où l’apprentissage est mutuel.
Plus qu’un simple exercice, cette opération s’inscrit dans la continuité d’un premier cycle conduit en juillet 2024, déjà centré sur les actions en jungle et les soins tactiques au combat. Si les rapports officiels évoquent la transparence – photos, vidéos et citations diplomatiques publiées sur dvidshub.net – des zones d’ombre subsistent: les effectifs déployés, les armements utilisés et l’articulation de ces manœuvres avec les problématiques régionales (trafics transfrontaliers, groupes armés) ne sont jamais explicités.
«Cet entraînement a mis l’accent sur l’interopérabilité, le leadership et la confiance», a déclaré David Mosby, chef de mission adjoint à l’ambassade des États-Unis. Pour les forces américaines, la clé d’une armée moderne réside dans la chaîne de commandement non-officière ; une doctrine que les Bérets verts s’emploient à diffuser en Afrique centrale.
Dans un monde où la stabilité locale conditionne les équilibres globaux, ces échanges militaires sont tout sauf anodins. Et derrière les sourires et les poignées de main de fin de cycle, une réalité s’impose: le Gabon devient, lentement mais sûrement, un maillon discret de la stratégie américaine en zone équatoriale.
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