Africa-Press – Gabon. Convaincu de l’importance du Conseil national de la démocratie (CND) dans le contexte de restauration des institutions, mercredi 13 mars, son président s’en est vivement pris à ses pourfendeurs qu’il accuse de tenter de faire disparaître un organe pourtant créé avec la volonté du peuple gabonais.
Pas touche au CND ! Dans la tourmente, Me Séraphin Ndaot Rembogo n’entend pourtant pas se laisser arracher sa précieuse institution. S’il assure que celle-ci est utile à la vie politique du Gabon, mercredi, à la faveur d’une assemblée générale substitutive avec les représentants des partis légalement reconnus du pays, le président du Conseil national de la démocratie a répondu aux critiques portées ces dernières semaines à son encontre et à l’encontre de la structure dont il a la charge depuis sa nomination par décret présidentiel il y a sept ans. Il a dit être victime d’une campagne de «dénigrement et d’humiliation perfide», mais refuse de prêter le flanc à la critique, d’autant plus que, selon lui, ses détracteurs ont un seul projet: la dissolution du CND.
En croisade pour «la préservation de l’image de [la] maison commune» des formations politiques du Gabon, le patron du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) n’envisage pas de les laisser mener à bien ce projet funeste et tient à défendre cette institution dont beaucoup estiment qu’elle «ne sert à rien». Pourtant, rappelle-t-il, la création de cet organe avait été adoptée par référendum à la suite des Accords de Paris, en 1994. Il s’agit donc pour lui d’une institution voulue par le peuple qui aurait encore sa place aujourd’hui, particulièrement dans le cadre de la transition ouverte à la suite du coup d’État du 30 août 2023.
Et s’il est prêt à reconnaître que «les dirigeants déchus refusaient d’exécuter ses recommandations et réduisaient significativement ses moyens de fonctionnement», Me Ndaot Rembogo est convaincu que ce sera différent avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Le CND sortira du Dialogue national inclusif mieux structuré, plus organisé et donc parfaitement en accord avec les attentes des politiques. C’est, en tout cas, le souhait de son président. En attendant, l’institution ne dispose jusqu’à lors d’aucun bureau lui permettant de faire convenablement son travail. Le président figure tout seul sur l’organigramme.
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