Gabon Envisage D’Envoyer Des Soldats En Haïti

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Gabon Envisage D'Envoyer Des Soldats En Haïti
Gabon Envisage D'Envoyer Des Soldats En Haïti

Africa-Press – Gabon. Malgré les besoins criants de ses Forces de défense nationale, le Gabon apparaît parmi les pays pressentis pour soutenir la Force de répression des gangs (FRG) en Haïti. Selon certaines informations, plusieurs États ont déjà formulé des engagements concrets, allant de l’envoi de troupes à des contributions financières, tandis que Libreville laisse planer le doute sur la nature réelle de son appui à cette mission multinationale de l’ONU, autorisée par le Conseil de sécurité en septembre dernier.

Le Gabon figure sur la liste des pays ayant exprimé leur volonté de contribuer à la Force de répression des gangs (FRG) en Haïti, selon des informations rapportées par le site d’information haïtien Haitilibre.com. Pour rappel, la FRG en Haïti est une nouvelle mission multinationale de l’ONU, autorisée par le Conseil de sécurité en septembre 2025, pour remplacer l’ancienne mission (MMAS), composée de 5 500 personnes (soldats et policiers) visant à neutraliser les gangs violents, sécuriser les infrastructures et aider la Police nationale d’Haïti (PNH), avec un mandat initial d’un an. Son déploiement, sous la résolution 2 793 (2025), cherche à rétablir la paix face à l’escalade de la violence et aux déplacements massifs de population.

À cet effet, le 9 décembre dernier, une réunion s’est tenue à New York autour des contributions internationales à cette nouvelle mission offensive. À l’issue de cette rencontre, la presse haïtienne a révélé «les premières informations non officielles» qui circuleraient sur les engagements des États. Et d’après Haitilibre.com, «le Canada, la France, le Tchad, le Burundi, le Bénin, la Gambie, l’Argentine, le Gabon, la République dominicaine et Djibouti auraient fait part de leurs engagements à soutenir les opérations de répression des gangs en Haïti».

Le site précise que «des engagements concrets» ont été évoqués, citant notamment le Tchad, qui «aurait proposé d’envoyer 1 500 soldats». Par ailleurs, «cinq autres pays, dont l’identité reste pour le moment confidentielle, se seraient engagés à fournir à la FRG plus de 3 000 hommes, majoritairement des militaires, compte tenu de la nature offensive de la nouvelle mission».

Contributions financières et logistiques

Outre les troupes, certains États ont promis de mettre à disposition des unités mobiles, une composante aérienne et une composante maritime. La République dominicaine, par exemple, aurait annoncé une contribution de 10 millions de dollars au Fonds d’affectation spéciale et l’ouverture de ses installations hospitalières pour accueillir les blessés. Le Canada, de son côté, aurait également annoncé une contribution de 40 millions de dollars américains, rapporte Haitilibre.com.

Pour la première fois, Haïti elle-même participera au financement de la FRG, à hauteur de 50 millions de dollars, dont une partie monétaire et une autre en nature dans des proportions non connues.

Le cas du Gabon

Si le Gabon a été représenté à la réunion de New York, la nature de sa contribution reste incertaine. Les Forces de défense nationale rappellent manquer d’équipements modernes et d’infrastructures adaptées pour assurer efficacement leurs missions régaliennes. Elles évaluent leurs besoins d’investissement à 320 milliards de FCFA en 2026, contre 38,2 milliards en 2025.

Cette situation laisse planer le doute sur la capacité réelle du pays à fournir des moyens militaires ou financiers à la FRG, malgré son inscription parmi les États engagés.

Quoi qu’il en soit, les pays ayant exprimé leur volonté de contribuer doivent finaliser leurs engagements d’ici février 2026. En attendant, la participation du Gabon, sous la présidence du général Brice Clotaire Oligui Nguema, demeure une interrogation, entre volonté diplomatique et contraintes budgétaires internes.

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