Gabon : le CND, encore et toujours si peu audible

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Gabon : le CND, encore et toujours si peu audible
Gabon : le CND, encore et toujours si peu audible

Africa-Press – Gabon. Réactivé en 2012 après plusieurs années de coma, le Conseil national de la démocratie (CND) n’est toujours pas parvenu à susciter un véritable intérêt de la part des pouvoirs publics à qui son président, Me Séraphin Ndaot Rembogo, a une nouvelle fois sollicité leur attention et un meilleur soutien financier pour permettre à l’institution de fonctionner normalement.

Snobé du temps d’Ali Bongo qui l’avait pourtant réactivé en septembre 2012 après plusieurs années d’inactivité, le CND ne semble pas sur la bonne voie pour se faire mieux entendre par les nouvelles autorités du pays. L’institution censée être «un organe d’appui à la gouvernance politique et à l’expression démocratique» au Gabon n’est toujours pas parvenue à intéresser véritablement les pouvoirs publics. Une situation que son président a une nouvelle fois regrettée, mardi 31 octobre, à l’occasion de l’ouverture de sa 2e session ordinaire.

Si la mission du CND est, entre autres, de «proposer aux pouvoirs publics et à la classe politique toute action tendant à favoriser la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie», Me Séraphin Ndaot Rembogo n’a pas nié que les recommandations motivées émises périodiquement par la structure dont il a la charge sont rarement suivies d’effet par les pouvoirs publics, voire jamais. Ce qui interroge sur la nécessité de maintenir cet organe en activité au moment où le pays aspire à faire des économies.

Sur cette question, au CND, on assure que l’État n’est pas le plus généreux. «L’enveloppe budgétaire annuelle réduite qui lui est allouée ne permet pas à cet organe un fonctionnement optimal», a regretté le patron des lieux. Or, il l’assure, «cette institution demeure le seul espace qui peut réunir toute la classe politique et qui peut prévenir les tensions» politiques et sociales. Il espère, en tout cas, bénéficier de plus d’attention de la part du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dont il entend continuer de soutenir les autorités.

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