Africa-Press – Gabon. À qui bénéficiera finalement le vote du Gabon, lors de la 43e Conférence générale de l’Unesco prévue dès octobre prochain en Ouzbékistan? Après l’Égypte au profit duquel il a retiré sa candidature, le pays de Brice Clotaire Oligui Nguema a également exprimé son soutien à la candidature du Congolais Firmin Matoko à la tête de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. À quoi est due cette apparente indécision?
Les élections auront lieu en Ouzbékistan dans le cadre de la 43e Conférence générale prévue du 30 octobre au 13 novembre 2025. On le sait depuis décembre 2024, contrairement à l’annonce officielle faite cinq mois plus tôt, le Gabon ne présentera plus de candidat pour la direction générale de l’Unesco. À la place de Noël Nelson Messone, actuel ambassadeur aux États-Unis, Brice Clotaire Oligui Nguema avait finalement jeté son dévolu sur le Dr Khaled El-Enany, candidat de l’Égypte.
Au ministère des Affaires étrangères du Gabon, on avait alors justifié ce retrait par «la nécessité de préserver toutes les chances pour l’Afrique d’accéder à nouveau à ce poste près de 40 ans après le remarquable mandat de Monsieur Amadou-Mahtar MBow de 1974 à 1987».
Sauf que, sept mois après, le pays semble désormais ne plus savoir à qui ira finalement son vote. Preuve de l’indécision au sommet de l’État, lundi 28 juillet, le président de la République «a salué» la candidature du Congolais Firmin Matoko présentée par Anatole Collinet Makosso, Premier ministre du Congo et émissaire du président Denis Sassou Nguesso. Mieux, le communiqué du palais présidentiel à Libreville assure que le chef de l’État a «exprimé son soutien» à ladite candidature. S’agit-il d’un autre poste? Non. Mais bien du même promis à l’ancien ministre du Tourisme et des Antiquités de la République arabe d’Égypte, dont la campagne l’avait mené au palais du bord de mer, le 27 décembre 2024. Il était d’ailleurs sorti de son audience assuré de bénéficier du vote de la République gabonaise. Anatole Collinet Makosso, qui a mis en avant le rayonnement diplomatique croissant du Gabon sous l’impulsion du président Oligui Nguema, est pourtant lui aussi sorti de son audience avec l’assurance du vote du Gabon.
Toutefois, certains pensent que le Congolais Firmin Matoko a plus de chance de l’emporter si sa candidature est maintenue. Le poulain de Sassou Nguesso est présenté comme «un fonctionnaire chevronné de l’Unesco [qui] incarne les valeurs de l’organisation et l’excellence africaine sur la scène internationale».
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