Africa-Press – Gabon. Quelques semaines seulement après son éviction spectaculaire de la tête de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), sur fond de soupçons de malversations financières, Nadia Christelle Koye fait un retour remarqué sur la scène politique. L’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) l’a officiellement investie candidate aux élections sénatoriales des 8 et 29 novembre 2025, dans le département de Mulundu (Ogooué-Lolo).
Nadia Christelle Koye, future sénatrice de Mulundu après un passage éclair à la tête de la CNAMGS? Si rien n’est encore fait et qu’elle doit passer par un vote qui lui est presque acquis, sa candidature a néanmoins été confirmée le 20 octobre par la Commission des candidatures et des investitures (CCI) de l’UDB, dans une liste publiée sans commentaire officiel du parti. Une absence de réaction qui n’a d’ailleurs pas empêché les réseaux sociaux de s’enflammer.
Nombre d’internautes s’interrogent: comment une personnalité récemment écartée d’une institution stratégique pour des manquements présumés peut-elle prétendre à une fonction censée incarner exemplarité, intégrité et responsabilité?
Le choix de l’UDB apparaît d’autant plus délicat qu’il intervient dans un contexte de refondation institutionnelle. Le gouvernement d’Oligui Nguema affiche une volonté affirmée de rompre avec les pratiques du passé, prônant une gouvernance fondée sur la transparence, la rigueur et la moralisation de la vie publique.
Dans ce climat de restauration de la confiance, l’investiture de Nadia Christelle Koye met en lumière une tension persistante entre éthique politique et calculs partisans, estiment certains. La moralité des candidats semble reléguée au second plan, au profit de logiques d’appareil. À l’approche des sénatoriales, ce dilemme soulève un enjeu majeur pour la 5e République: celui de la crédibilité du renouveau institutionnel.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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